C’est une vraie révolution au sein du basket belge. Les championnats de Belgique et des Pays-Bas s’allient pour créer la BeneLeague, un championnat commun qui permet d’élargir l’audience, le public, mais aussi le sponsoring. Il faut dire que le marché est trop étriqué et que cette nouvelle formule permettra de redynamiser le championnat belge qui ne dispose plus que de dix clubs professionnels. Nous avons demandé l’avis du directeur général du Spirou Basket. Et il est enthousiaste.
BenLeague: deux championnats en un
Le championnat de basket classique, exclusivement belge, c’est fini. Les clubs professionnels belges et néerlandais l’ont décidé à l’unanimité moins une abstention hier. Les deux championnats belges et hollandais vont travailler ensemble dès 2021, pour former la Beneleague. Une façon de redynamiser la compétition.
« On s’est dit qu’on n’avait pas le choix, explique Eric Schonbrodt, le Directeur Général du Spirou Basket. Le public du basket est un public vieillissant pour l’instant, alors que le basket est un sport qui justement plait beaucoup aux jeunes, à travers le projet phare qu’est la NBA. Mais ici, on doit retrouver ce public-là dans nos salles. »
Un marché élargi à deux pays
Il faut dire que des deux côtés, le marché était trop petit. Le choix s’imposait donc si on voulait faire évoluer le basket belge.
« Clairement, le championnat belge, poursuit Eric Schonbrodt, il a un peu fait le tour, avec ses dix clubs et quatre fois les mêmes matches durant la saison. C’est un peu lourd et nos supporters sont clairs là-dessus. Ici, ça nous permettra d’élargir à 21 clubs et de retrouver une compétition avec beaucoup moins de répétitions de matches. »
Une formule qui devrait être financièrement très positive
La formule de la Beneleleague respecte les deux championnats. Avec une phase séparée par pays, puis, puis une phase commune, et des play-offs séparés puis les deux championnats ensemble. Une plus grande variété pour les supporters, mais aussi un agrandissement du marché pour les sponsors. Il faut dire que l’élargissement aux Pays-Bas représente un marché de plus de 28 millions d’habitants et un produit national brut de 1, 175 milliards d’euros.
« Financièrement, ce qui est négatif, ce sont les frais de déplacement, poursuit le directeur du Spirou Basket. Il va falloir aller jouer à Groeningen, par exemple, et ce n’est pas la porte à côté. Mais tout le reste est positif financièrement. Je pense qu’on va retrouver des salles un peu plus garnies. Et une visibilité du produit via les télévisions et le digital beaucoup plus grande.
Ls clubs devront encore remplir leurs salles eux-mêmes. Mais cette BeneLeague devrait donner un nouveau souffle au basket belge.