Trop de personnes âgées souffrent encore d’isolement et de solitude. Et la crise sanitaire a encore accentué le problème. Pour lutter contre cet isolement de nos aînés, le CPAS de Thuin a mis en place un nouveau service depuis le début de cette année. Une éducatrice rend régulièrement visite aux personnes âgées isolées pour briser leur solitude et remédier à leurs besoins.
Rencontrer les personnes âgées isolées pour rompre leur solitude
Régulièrement, Gwendoline fait les courses pour des personnes âgées. C’’est un nouveau service à Thuin depuis janvier. Organisé par le CPAS, la Ville de Thuin et le Plan de Cohésion Sociale, il est dédié aux personnes âgées isolées pour voir quels sont leurs besoins et y remédier. Les personnes sont appelées une à une pour voir avec elles quels services (kiné, infirmière, courses, repas, ou simple visite par exemple) leur sont nécessaires.
« Très souvent, le constat est que la personne est isolée, explique Gwendoline Hautmont, Educatrice au CPAS de Thuin et en charge du service. Ca vient parfois de son incapacité physique à se déplacer, mais aussi parfois à une perte d’envie parce qu’en vieillissant, on se sent différent d’avant, moins actif. Et ça engendre de la solitude et de l’isolement. »
L’éducatrice est souvent l’une des rares visites
Très souvent, la visite de l’éducatrice du CPAS est l’une des seules que ces personnes ont sur la journée. Bien évidemment, il y a la famille, le kiné, l’infirmière ou les repas du CPAS. Mais les journées sont parfois longues et solitaires. Même si on trouve à s’occuper, comme l’explique Monique Harzée, une personne âgée thudinienne qui bénéficie du service:
« J’ai deux chats dont je m’occupe. Malgré tout, j’ai des petites lessives à faire. Pour me distraire, je fais des mots fléchés et des mots croisés. Je lis. Cette visite de l’éducatrice du CPAS, ça passe le temps, parce que, toute seule, c’est plus difficile, mais on s’habitue. »
Avec le coronavirus, la solitude est encore plus grande.
Quand l’éducatrice arrive la première fois, il faut d’abord faire connaissance. Mais au fur et à mesure des rencontres et des contacts téléphoniques, la relation s’établit. C’est un moment de détente, de contact au sein de la journée. Mais avec le coronavirus, la solitude prend encore de l’ampleur.
« Avec cette crise, on constate que les personnes âgées isolées le sont de plus en plus, enchaîne l’éducatrice du CPAS thudinien. Elles ont aussi peur de faire une promenade, la peur d’attraper ce virus. »
« Avant, complète Monique Harzée, on avait des activités récréatives. Mais maintenant, il n’y a plus rien. On ne sait pas qui on va rencontrer non plus. A l’heure actuelle, il faut se méfier un peu de beaucoup de choses. On se sent plus isolée, quoi. »
Et de telles visites aident à briser l’isolement. Mais trop de nos aînés sont encore seuls. Hors Covid, 23% des plus de 65 ans souffrent d’isolement social.