On le sait depuis le début de la crise, l’enseignement a dû s’adapter parce que soumis à des protocoles sanitaires très spécifiques et surtout changeants. Depuis hier, face à la souffrance et à la détresse psychologique des jeunes les autorités des trois régions du pays ont décidé de rendre à nouveau accessibles les activités extra-scolaires à certaines conditions très strictes. Mais erreur ou faute de jugement, les académies ont été versées dans ce volet extra-scolaire, une situation qui exaspère Echevin de l’enseignement, de l’Académie, des bibliothèques et de la santé de Courcelles Johan Pétré.
Depuis mars de l'année dernière, l'enseignement souvent pointé du doigt dans le cadre de la crise sanitaire a dû se soumettre à des protocoles relativement stricts qui ont joué et jouent de plus en plus sur le moral des élèves.
Les académies ont dû appliquer ces même protocoles en faisant preuve d’énormément de créativité.
Ce jeudi, les trois communautés du pays ont trouvé un accord pour adapter les « activités extra-scolaires » et c’est là que l’échevin courcellois n’en revient pas.
« Les enfants de moins de 13 ans devront dorénavant les pratiquer dans des bulles réduites à dix enfants au maximum et les parents se limiter à une seule activité par semaine pour leur enfant afin de réduire les contacts.Mais là où il y a lieu de s’insurger c’est qu’on ajoute que la mesure concerne toutes les activités extra-scolaires, en clubs sportifs, au sein d’un mouvement de jeunesse ou dans une académie de musique ou autres. »
Autrement dit, la ministre de l’enseignement, Caroline Désir, considère le travail des académies comme des activités extra-scolaires.
Faute d'appréciation ou distraction ?
Mettre les académies toutes disciplines confondues sur le même pied que le sport ou les mouvements de jeunesse, voilà un écart de langage qui ne passe pas en tout cas auprès de l’échevin qui n’en démord pas.
« Depuis hier, les parents sont déstabilisés : on leur dit que pour que leur enfant continue son activité de louveteau, il doit interrompre la filière d’enseignement artistique (musique, théâtre, danse ou arts plastiques). »
Et de conclure sur le ton de l’humour sarcastique :
« La prochaine étape est un choix envers l’enseignement obligatoire ? Je ne vais plus à l’école mais au Basic-Fit ? »
L’échevin considère qu’il s’agit là d’une atteinte à la scolarité même de l’élève qui perd toute une partie de son enseignement sous prétexte que celui-ci soit classé dans l’extra.
Au risque aussi de détricoter le réseau des académies qui est un fleuron de notre pays.
« Qu’il y ait des protocoles adaptés à l’enseignement (obligatoire ou non obligatoire) en temps de crise sanitaire, on peut le comprendre parfaitement. Mais mettre dos à dos un niveau d’enseignement avec des activités autres relève de l’impensable. »
Les académies en tant qu’Enseignement Artistique à Horaire Réduit sont un pilier non négligeable de notre système d’enseignement. Ce ne sont ni des garderies ni des activités ponctuelles de loisir ou de sport.
L’échevin propose donc à la Ministre de revoir sa copie et de valoriser ses Académies en donnant du sens à ses mesures !
Il demande que les Académies soient considérées comme toutes les écoles d’enseignement obligatoire et non pas sur base d’un choix à opérer avec ce qui n’est pas l’enseignement !
Il demande que la Ministre soit juste et cohérente !
Il demande aux syndicats de se manifester.
"A l’heure actuelle, la Ministre abandonne ses Académies pour les associer avec les clubs de sports, les mouvements de jeunesse, Basic Fit, …. Certes, ces clubs, mouvements, sont très utiles pour le développement de l’affectif et l’épanouissement de chacun… mais pas dans le même cadre !"