À la suite des six incendies qui ont touché des écoles à Charleroi depuis la nuit de mardi à mercredi, une notice pour associations de malfaiteurs a été ouverte par la police judiciaire fédérale, a confirmé vendredi le parquet de Charleroi. Une enquête est en cours.
Jeudi soir, une sixième école a été incendiée à Charleroi depuis la nuit de mardi à mercredi, celle des Cités à Montignies-sur-Sambre. Les dégâts à l'enveloppe extérieure du bâtiment sont importants.
"Les quatre premiers incendies sont liés à un mouvement anti-Evras. Pour les deux derniers incendies, il n'y a pas d'éléments matériels qui permettent à ce stade de les relier à ce phénomène", a déclaré Vincent Fiasse, procureur du Roi de Charleroi.
Ces deux derniers faits ont été ajoutés à l'enquête ayant débuté pour les quatre premiers incendies.
"Compte tenu de la proximité des faits et des lieux visés, la police judiciaire fédérale s'est saisie des deux derniers dossiers. Une notice pour association de malfaiteurs a été ouverte sur base de l'ensemble de ces faits. L'enquête est en cours", a conclu le procureur du Roi.
"Nous avons des images"
La ministre n'a pas voulu donner de précision sur la possible identité ou appartenance des auteurs de ces faits. Quatre écoles attaquées à Charleroi portaient des inscriptions hostiles à l'Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (Evras).
"Nous avons des idées de la direction dans laquelle il faut chercher, mais on ne communique pas de détails pour des raisons de sécurité, a expliqué Mme Verlinden. Nous avons des images, nous n'avons pas encore trouvé les auteurs mais le parquet et la police font tout pour avoir un résultat à court terme et donner une suite judiciaire. On ne touche pas à nos écoles, c'est une ligne rouge Dans une démocratie comme la nôtre, on n'acceptera jamais que des écoles soient une cible (...) Nous vivons dans un pays où règne la tolérance, chacun peut exprimer son point de vue mais les différences de points de vue ne peuvent déboucher sur de la violence".
Le sujet de l'Evras fait l'objet de bon nombre de commentaires sur les réseaux sociaux où se propagent de fausses informations.
"Il y a énormément de fake news qui circulent par rapport à quelque chose qui est une évidence dans notre pays depuis 50 ans", a souligné M. De Croo.
VB