Les agents pénitentiaires du pays sont en grève depuis hier soir. Un mouvement qui pourrait durer jusqu’au 31 janvier, date de la fin du préavis. Ils protestent contre l’arrêt des négociations avec le ministre Koen Geens concernant le service minimum. A Jamioulx, près de 60% du personnel a débrayé ce matin. Les visites ont temporairement été annulées.
"Nous étions depuis il y a peu en négocations avec les directions locales. Cela se passait très bien. Monsieur Geens a décidé de balayer cela d’un revers de la main et de passer en force au niveau des négociations. Cela pourrait amener à des situations assez paradoxales. Il se pourrait très bien qu’avec le service minimum on soit plus nombreux qu’en temps normal!" explique Fabrice Dupont, président régional CGSP Amio.
Pour les agents pénitentiaires, l’arrêt des négociations c’en est trop! D’autant plus que le personnel avait mené une longue grève en mai 2016.
"On sait le manque criant de personnel qu’on a dans les prisons depuis 2016. Avec les réquisitions d’agents en cas de grève, on serait plus nombreux qu’en temps normal. Nous avons décidé de discuter comment nous allions mettre en place ce service minimum. Nous étions relativement d’accord avec les directions locales mais Mr Geens n’en fait qu’à sa tête" confie Fabrice Dupont.
On ne sait pas encore dire combien de temps exactement la grève va durer. Des assemblées générales seront organisées tous les jours au sein des prisons afin de prendre l’avis des affiliés syndicaux et de voir si le mouvement se poursuit ou non.