Depuis des années le BPS22, développe une politique de médiation vis-à-vis des publics les plus diversifiés. Pas question pour lui de déïfier la culture, que du contraire! En 2012 le Festival Asphalt voyait la première collaboration entre le Centre d'Art ontemporain et le CPAS de Charleroi. Depuis, ils ont noué un partenariat plus formel. Comme l'explique Philippe Van Cauwenberghe, le Président du CPAS de Charleroi, " ce mardi, c'est la 3ème convention de partenariat qui est signée avec le BPS22 pour permettre à nos bénéficiaires et à leurs familles d'avoir une offre culturelle. On se rend compte -et les études sur le terrain le prouvent- que le public fragilisé est souvent fort éloigné et peu concerné par l'offre culturelle, notamment à Charleroi ".
La culture derrière une barrière de verre?
Ce constat est aussi posé par Pierre-Olivier Rollin - le Directeur du BPS 22 qui parle carrément d'une sorte de " barrière de verre" qui sépare une public défavorisé des institutions muséales ou théâtrales. Et pourtant quand elle sort de sa tour d’ivoire, qu'elle brise cette barrière de verre, la culture est en effet un vecteur d’intégration, d'émancipation, un façon de créer du lien. Le BPS22 a d’ailleurs reçu l’an passé le prix accès de Prométhéa pour ses démarches Tous public . Mais comme le souligne, Pierre-Olivier Rollin, c'est un travail de longue haleine, qui doit sans cesse être remis sur le tapis.
La médiation comme outil
Pour Pierre-Olivier Rollin, le prix d'entrée n'est pas le seul blocage, et la gratuité n'est pas non plus plus une garantie pour attirer ces publics qui ne viennent pas spontanément au Musée. Ce qui est nécessaire c'est un accompagnement, instituer une familiarité avec l'institution culturelle qui permette à ce public de se sentir finalement comme chez lui. Confirmation par Philippe Van Cauwenberghe, le Président du CPAS qui souligne la qualité des ateliers et les différentes activités proposées. Chaque années Le BPS 22 accueille ainsi quelques 2500 bénéficiaires du CPAS. Une façon pour eux de s’approprier ces lieux mais aussi de démythifier l’art contemporain