34 furets viennent une fois encore d’être recueillis en une seule fois par le refuge Cody’s ferret d’Erquelinnes. Un abandon qui s’ajoute à une saisie de 23 autres furets en août dernier. Le refuge, qui est le seul en Hainaut, passe donc la barre des cents animaux hébergés.Son responsable demande des mesures. D’autant qu’adopter un furet ne se fait pas à la légère et coûte cher.
Les 31 petits furets qui sont dans cette pièce sont les derniers arrivés au refuge Cody’s ferret d’Erquelinnes. Un abandon surprenant. En fait, une dame, déjà propriétaire de furets, avait trouvé sur le pas de sa porte trois furets. Elle les a recueillis. C’était en fait trois femelles qui attendaient des petits. Elles en ont eu 31. La dame s’en est occupée cinq mois, avant de devoir les abandonner. Avec ces 24 furets, plus les 23 que le refuge a récupéré suite à une saisie ne août, le refuge est complet. Avec pas moins de 108 animaux.
« Nous sommes débordés! »
"Le refuge est plein", se lamente Pascal Leriche, l’un des fondateurs du refuge. "Nous sommes débordés. Une partie sera sans doute adoptée. Mais, en attendant, il va falloir nourrir tout ce petit monde-là."
D’autant plus compliqué que le refuge ne vit que de dons et de cotisations de ses membres. Quasiment sans subsides. L’adoption elle-même rapporte très peu à l’association. Même si le coût est élevé. Mais il sert à payer les frais vétérinaires. Soit la puce électronique, le passeport, le pré-vaccin de la maladie du carré, le vaccin de la rage et l’implant. Plus 21% de TVA, ce qui fait un total de 310 euros quand même pour un furet de moins de trois ans.
Un furet, ça a un coût. Dès l’adoption
Laura a adopté cinq furets au Cody’s ferret d’Erquelinnes. Elle témoigne que c’est un choix à ne pas faire à la légère. En plus de l’adoption, le coût annuel peut être élevé.
« Ca demande beaucoup de temps et d’argent sur le côté, explique-t’elle. Par an, si tout va bien, il y a le vaccin à faire et le petit checkup chez le vétérinaire. Mais s’il y a un petit souci de santé, les frais médicaux peuvent monter assez vite. »
On peut compter de 200 à 1000 euros par an.
« Il faudrait rendre la stérilisation obligatoire »
De quoi ne pas prendre les adoptions à la légère. Le refuge, lui, plaide plutôt pour une modification de la loi.
« Il faudrait rendre la stérilisation obligatoire pour les furets, comme pour les chats, ajoute Pascal Leriche. Ca éviterait d’avoir des particuliers qui s’essayent à l’élevage, et qui, lorsqu’ils arrêtent abandonnent 20 ou 30 furets qu’on retrouve ensuite chez nous. Et ça c’est pas possible. »
D’autant qu’il n’y a que trois refuges pour furets en Wallonie. En attendant, le refuge espère s’agrandir sous peu, mais ne pour plus accueillir de furets supplémentaires tant qu’il n’y a pas suffisamment d’adoptions.