Le télétravail, il pourrait faire partie du champ lexical du coronavirus puisqu’il est devenu la norme pour un bon nombre de travailleurs depuis le début de la crise sanitaire. En un an, ils sont nombreux à avoir adapté leurs conditions et leur environnement de travail.
Pierre est dans ce cas mais il a décidé de ne pas travailler aujourd’hui pour faire grève par solidarité. « On peut quand même revoir et discuter de cette marge salariale (+0,4%), insiste cet employé de banque. J’estime que c’est tout à fait légitime dans le cadre de cette crise. Vendredi, j’ai notifié à mon employeur que j’allais être en grève ce lundi. Depuis, je n’ai pas ouvert mon ordinateur et je profite de cette excellente journée pour faire tout à fait autre chose. »
Du télétravail à la... télégrève !
Le piquet de grève est quelque part virtuel mais la météo printanière pousse Pierre à manifester… autrement. « C’est le libre arbitre de tout un chacun pour faire cette grève ou pas. J’ai fait mon choix, j’assume, je perdrai ma journée de salaire mais je trouve que c’est important pour que d’autres puissent avoir un jour de meilleures conditions de travail. »
Au programme de cette « télégrève » que l’on nommera comme cela : balade avec sa compagne et sa petite-fille du côté des Lacs de l’Eau d’Heure. « Je joins l’utile à l’agréable », conclut-il. D’autres télétravailleurs ont fait comme lui. Voilà donc une nouvelle façon de faire grève.