Unia, le centre interfédéral pour l'égalité des chances, a ouvert 2.379 dossiers individuels au sujet de discriminations, de discours ou d'actes de haine en 2021. Un chiffre record, affirme jeudi l'organisme qui publie son rapport annuel. Unia y souligne que l'accès aux biens et services constitue le principal domaine de plaintes, avec une augmentation de 23,5 % des dossiers sur les cinq dernières années.
Avec 10.610 signalements de discriminations reçus en 2021, Unia a enregistré une hausse de 12 % par rapport à 2020. Sur ce nombre record d'avertissements, ce sont quelque 2.379 dossiers qui ont été ouverts. Parmi eux, 698 procédures ont été entamées en raison de l'accès aux biens et services (logements, soins de santé, commerce...). Le logement y occupe la majeure partie avec 45,8 % de démarches entamées sur l'année écoulée. Unia souligne par ailleurs que ce phénomène est en constante augmentation depuis 2016.
Le centre interfédéral pour l'égalité des chances stipule dans son rapport que dans 41 % des cas, l'état de fortune est responsable de la discrimination au logement. Les propriétaires refusent souvent les candidats locataires dont les revenus sont issus du chômage, des revenus d'intégration ou d'autres aides sociales, alors que cette pratique est interdite. Unia a également été sollicité pour des critères raciaux, soit 30,5 % et pour des refus à cause d'un handicap, 10,5 %. Juste derrière la problématique de l'accès au logement, on retrouve celle de la discrimination sur le marché du travail, avec 603 dossiers. La pandémie a aussi apporté son lot d'incivilités, avec 320 dossiers ouverts. Le Covid safe ticket (CST) et la campagne de vaccination ont joué un rôle discriminatoire dans l'accès aux droits fondamentaux, notamment les soins de santé et l'aide aux personnes, signale Unia