C’est au procès de Jeanne d’Arc que les spectateurs du spectacle théâtrale de Villers-la-Ville, assisteront cet été à partir du 11 juillet. Dans les pierres séculaires des ruines de l’Abbaye de Villers, ce récit rejoindra la rugosité du moyen âge et permettra une mise en scène réaliste et austère.
Jeanne d’Arc est née en 1412. Paysanne de Domrémy, elle grandit dans une France déchirée par la guerre civile et les combats opposants le dauphin Charles aux anglais et aux bourguignons. Encouragée par ses célèbres visions, bravant les difficultés, c’est en 1428 que Jeanne d’Arc se rend à Chinon pour y rencontrer le dauphin Charles de Ponthieu. Elle le persuade de se rendre à Reims pour y être sacré roi de France. Jeanne a foi en la reconquête française et galvanise l’armée rapidement victorieuse contre les Anglais en 1429, à Orléans, Patay, Troyes, etc. Le dauphin est couronné roi de France à Reims, le 17 juillet 1429, et prend le nom de Charles VII.
Douée d’un incroyable talent de chef de guerre reconnu par tous, elle est cependant peu rompue aux usages de la cour et de la diplomatie et se fait beaucoup d’ennemis en dérangeant les conseillers influents du roi qui sont partisans d’une trêve avec les Anglais et avec Philippe le Bon, chef des Bourguignons. Jeanne, opposée à ce projet, est mise à l’écart mais elle persiste à vouloir bouter les Anglais hors de France et elle prend des initiatives militaires peu appréciées. Aussi, les chefs militaires français et bourguignons s’entendent pour se débarrasser de Jeanne.
Elle est faite prisonnière à Compiègne, prise dans un traquenard orchestré par les bourguignons. Durant de longs mois, nombre de courriers diplomatiques sont échangés entre Philippe le Bon, chef des bourguignons qui tient Jeanne, et les Anglais qui la veulent pour la juger. Enfermée au château de Beaurevoir, Jeanne essaie de s’échapper sans succès. Finalement, elle est vendue aux anglais par les bourguignons et emprisonnée au château de Rouen où se tient la gouvernance anglaise. Prise de guerre, Jeanne aurait pu être échangée contre une rançon, mais derrière elle se trouve la couronne de Charles VII qu’elle a conduit à Reims. Et pour les
Anglais, faire de cette paysanne une sorcière, c’est ternir avantageusement la couronne de France et celui qui la porte.
Le procès de Jeanne d’Arc
Il s’ouvre le 9 janvier 1431 devant une assemblée de religieux et de théologiens. Pendant plusieurs semaines, elle est interrogée sur sa vie et ses motivations. Jeanne sera présentée comme une hérétique et une schismatique, accusée de blasphèmes. Elle est finalement abandonnée aux anglais qui la font périr sur le bûcher le 30 mai 1431.
Le spectacle
Le spectacle à Villers-la-Ville est centré sur le procès de Jeanne d’Arc et l’adaptation théâtrale s’est inspirée de la formidable matière romanesque et scientifique existante ; la structure de base repose sur l’Acte VI de la pièce de Bernard Shaw, développé et enrichi à partir des minutes du procès (Procès de condamnation de Jeanne d’Arc édité par la Société de l’Histoire de France).
Le spectacle est découpé en deux parties : la première partie condense les interrogatoires menés par Cauchon, l’évêque de Beauvais et l’Inquisiteur Jean Le Maître, entourés de théologiens et de religieux pour aboutir à l’acte d’abjuration qu’elle refuse de signer ; malgré les exhortations diverses, elle ne cède pas à ses accusateurs.
La deuxième partie se concentre sur le réquisitoire de l’Université de Paris qui statue en dernier ressort. Jeanne faiblit et signe : s’en remettant à l’Église, elle renonce à porter des vêtements d’homme mais, apprenant qu’elle est condamnée à l’emprisonnement perpétuel, arrache le papier des mains de l’Inquisiteur, le déchire et se rétracte.
L’adaptation intègre par petites touches les moments forts de l’épopée de Jeanne d’Arc comme les déclarations de ses voix qui l’ont poussé à faire la guerre et à faire couronner le dauphin de France à Reims. Elle brosse le portrait de ceux qui sont les juges d’un procès truqué et qui manipulent les vérités pour arriver à leurs fins. Enfin, elle se concentre sur Jeanne en démontrant son intelligence, sa vivacité d’esprit, son courage, sa simplicité et ses fragilités.
Le texte va à l’essentiel, les réparties sont ciselées et parfois brutales. Dans les pierres séculaires des ruines de l’Abbaye de Villers-la-Ville, ce récit rejoindra la rugosité du moyen âge et permettra une mise en scène sobre, réaliste et austère.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
REPRÉSENTATIONS :
> du jeudi 11 au samedi 13 juillet 2024
> du mardi 16 au samedi 20 juillet 2024
> du mardi 23 au samedi 27 juillet 2024
> du mardi 30 juillet au samedi 3 août 2024
> du mardi 6 au samedi 10 août 2024
HEURES DES REPRÉSENTATIONS :
Représentation à 21h – Ouverture des portes à 20h30
Le spectacle se donnant en plein air, il est recommandé de se couvrir chaudement.
En cas d’intempéries, se référer aux décisions des organisateurs prises le jour même 2 heures avant le début de la représentation, soit en se renseignant sur place, soit en téléphonant au 071/82.09.78
RÉSERVATIONS :
Via le site deldiffusion.be
Tarif unique : 42 €/ place.
Le spectateur est tenu d’imprimer son ticket d’accès
ou de présenter sa réservation sur son smartphone.