Des œuvres d’artistes belges occupent en ce moment le BPS22 jusqu’en septembre. Deux expositions « qui traitent de la mémoire et du souvenir au travers d'une véritable esthétique de la disparition », expliquent le musée. D’un côté, on plonge dans l’hyperréalisme avec Eric Fourez et de l’autre, on pénètre dans l’obscurité d’une certaine immortalité avec Alain Bornain.
L’une des expositions proposées par le BPS 22 nous emmène Sur les traces de la Mer du Nord d’Eric Fourez. Son truc à lui, c’est la peinture hyperréaliste monochrome des scènes maritimes. « C’est un travail qui s’est fait progressivement, car, à la base, Eric Fourez travaille sur des tableaux qui sont bleus représentant réellement les paysages de la mer du Nord. En 40 ans, il a éclairci ses tableaux », rappelle Romain Verbeke, le responsable communication du BPS22.
Sur les images, les œuvres se ressemblent sensiblement, mais elles sont différentes, ici, on dirait trois mêmes peintures, mais non, les angles choisis ne sont pas les mêmes. Le même infiniment, comme le va-et-vient des vagues qui se répètent.
Alain Bornain, c’est l’autre artiste. Avec son exposition « amourable », l’artiste mêle mort et amour. « Quand on entre dans l’espace, on a l’impression qu’on est face à des tableaux d’école, explique-t-il. On se demande ce qu’on est en train de regarder dans un musée et puis, on se rend compte que ce ne sont pas des tableaux d’école, mais des huiles sur toile, c’est une imitation de tableau d’école ».
La disparition, la transmission et l’héritage sont traités via ses peintures ou sculptures. Alain Bornain aborde de manière frontale des questions existentielles, souvent sans réponse, comme dévoré par l’idée de mémoire et d’effacement.
Le temps file et surtout, il n’attend personne. Tous autant que nous sommes, nous voulons plus de temps. Comme du temps pour admirer ces deux expositions accessibles jusqu’en septembre.