Une nouvelle exposition a lieu au Vecteur à Charleroi, nommée " A rat is a Rose ", elle met en avant des notions linguistiques tout en échappant à l’imaginaire romantique de la rose. Le souhait de l’artiste, Hugo Dinër est de saisir la beauté du rat souvent considéré comme une espèce invasive a finalement de nombreuses ressemblances avec les roses.
En résidence durant 6 semaines, l’artiste bruxellois, Hugo Dinër présente sa nouvelle exposition nommée " A rat is a rose ". Elle occupe l’espace sans sa verticalité, les gravures transparentes sont suspendues et montrent, sous forme de texte ou de représentation, le rat et la rose, les deux peuvent être en opposition ou en communion.
" La création de cette exposition est inspirée du poème Sacred Emily de Gertrude Stein, explique Hugo Dinër, artiste. Il y a un vers dans ce poème qui récite " a rose is a rose is a rose is a rose … " c’est donc l’objet qui est répété. Il y a également un texte de Philippe Gustin qui est une forme métaphorique en disant " a rat is a rat is a rat is a rat ", on enlève donc tout l’imaginaire romantique de la rose. "
En parallèle de ce jeu linguistique et du dessin, des chutes de rubans sont suspendues au plafond. Elles sont reliées à un moteur qui émet du son en les faisant tourner.
" Le son est le résultat du mouvement des rubans, indique Hugo Dinër. Ils sont complémentaires, je ne sais pas séparer le mouvement du son. "
La beauté du rat
L’exposition a pour but de montrer la beauté du rat, cet animal bien souvent considéré comme nuisible et sale.
" J’ai voulu traiter le rat avec autant de délicatesse que l’on peut traiter une rose dans un dessin, confie l’artiste. On voit par exemple un rongeur dormir avec une rose, on peut également comparer ces deux choses. Les épines de la rose peuvent être les griffes du rat, tout comme ça queue qui peut faire penser à la tige de la fleur et les pétales peuvent se transformer en poil de rongeur. "
Présents en transparence, les dessins et mots sur les Plexiglas demandent une certaine attention par les visiteurs pour saisir le message qui se cache derrière.
L’exposition n’est donc qu’une succession de métaphore entre l’animal qui est le rat et une fleur, en l’occurence la rose. Il sont tout deux utilisés comme objet, idée ou sonorité. L’exposition " A rat i a rose" est à découvrir au Vecteur jusqu’au 16 juin prochain.
Clara Declercq