Un mini salon de l'auto réservé aux professionnels se tenait ce jeudi au Dôme de Charleroi, organisé par GSL Groupe. En plus des modèles exposés, des experts en fiscalité, en leasing et en voitures électriques ont pu répondre aux questions des indépendants et chefs d'entreprises. L'occasion également de faire le point sur le changement de fiscalité prévu au 1er juillet 2023 pour les véhicules professionnels.
En raison des coûts salariaux élevés en Belgique, la voiture de société s'est imposée au fil du temps comme l'avantage le plus intéressant sur le plan fiscal pour les employés et les employeurs. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Ce salon tente de répondre aux nombreuses questions des professionnels, notamment avec des experts en fiscalité automobile, d’autant que nous sommes dans une année de changement de législation pour ce secteur.
"A partir du 1er juillet prochain, tout change. La déductibilité fiscale pour les voitures à moteurs à combustion interne sera réduite à zéro pour les commandes qui seront faites à partir de cette date. Par ailleurs, la cotisation au CO2 augmente. Cela veut dire que les professionnels qui souhaitent encore une voiture plug-in hybride, essence, diesel, gaz naturel ... pour leur flotte avec une déductibilité avantageuse doivent passer la commande avant le 1er juillet", explique Stijn Blanckaert, consultant en fiscalité automobile (EuroFleet).
Autrement dit, les voitures de société commandées après le 1er juillet, devront être 100% électriques pour pouvoir bénéficier d’une déduction fiscale encore intéressante.
Malgré ce contexte de volonté du gouvernement de verdir le parc automobile, la voiture de société a toujours la côte chez nous. Elle représente d’ailleurs plus de 60% des ventes de véhicules neufs chaque année. C’est pour cette raison que ce groupe automobile de la région a créé son premier salon, au Dôme, pour les professionnels.
Des alternatives à la voiture de société existent
La demande reste forte, même si l’avantage de la voiture de société a aujourd’hui beaucoup moins de sens pour certains profils de travailleurs. Des alternatives sont donc aussi de plus en plus envisagées, comme le budget de mobilité, une aide du Gouvernement pour les vélos électriques, les abonnements aux transports en commun, ...
Mais ces solutions alternatives de mobilité s’installent timidement. En attendant, de nombreux représentants d’entreprises privées ou publiques se renseignent ici pour trouver des offres adaptées. On l’aura compris, le secteur des voitures de société est un acteur majeur dans la transition vers la voiture électrique.
Ch. Baneton