Vous attendez peut-être avec impatience le black friday vendredi prochain, pour faire de bonnes affaires sur le net ou dans quelques magasins, mais vous êtes-vous déjà posé la question de l'impact de cette frénésie d'achat sur la planète ? Non, et bien l'Asbl Rezippons la terre de Châtelet a fait le constat pour vous. Elle vous propose un Green Friday, le 26 novembre également, à l'image de nombreuses autres Asbl de recyclage et de seconde main du pays.
Rezippons-la terre est née en 2012, il s'agit d'une boutique de deuxième main située au coeur de la ville de Châtelet. Elle propose des vêtements dame et homme à prix d'amis. Christina de la Roca, la responsable du magasin précise les autres aspects de la boutique.
"Nous avons aussi un service de retouches, nous avons un club de couture et nous proposons des stages de réinsertion professionnelle, des stages pour les étudiants. Nous fonctionnons toute la semaine et nous vivons aussi de dons. Notre boutique a pour vocation de lutter contre la sur-consommation."
A l'origine, la boutique faisait partie de l'ASBL "le mouvement d'action à travers le monde" qui travaillait avec des produits à l'étranger. Un besoin de travailler de façon plus locale est né il y a quelques années et la boutique est devenue indépendante.
Rezippons la terre fait partie du réseau Ressources qui regroupe une soixantaine d'entreprises de l'économie sociale et qui participe au Green Friday.
5e édition de ce mouvement encore trop peu connu
Tout le monde ou presque connait le Black Friday, mais bien moins nombreuses sont les personnes qui pourraient parler du Green Friday hors le mouvement est né en 2019. Il est coordonné par RESSOURCES en Belgique afin de soutenir les projets de ses entreprises sociales et circulaires.
Le mouvement au niveau international est encore plus ancien puisqu'il a été créé par ENVIE en 2017.
Le Green Friday réunit des associations et des entreprises autour d’une même ambition : promouvoir une consommation responsable et raisonnée et redonner le pouvoir au consommateur dans la maîtrise de son acte d’achat.
En quatre ans, le Green Friday est devenu un rendez-vous populaire de grande ampleur, symbole de la lutte contre une surconsommation destructrice. 500 structures engagées ont rejoint le mouvement en 2020.
« Le dernier rapport du GIEC publié en juillet dernier alerte une fois de plus mais de façon encore plus solennelle, sur l’urgence d’un changement dans nos modes de vie, nos modes de production et nos modes de consommation (....). La surconsommation a des conséquences sociales et environnementales souvent dévastatrices (...). C’est pourquoi, pour cette nouvelle édition du Green Friday, le Collectif souhaite mettre l’accent sur les solutions à portée de main pour chacun ou chacune afin de consommer moins -consommer mieux -consommer au prix juste. »Jean-Paul Raillard, Président du Green Friday et de la Fédération ENVIE.
Rezippons la terre qui travaille dans le domaine du textile veut par cette action faire prendre conscience à ses concitoyens des dérives de la fast fashion. Patricia vanespen, responsable de la communication de l'ASBL nous rappelle quelques chiffres édifiants.
"Nous adhérons depuis 3 ans à cette action parce que nous voulons dire stop à une production qui épuise les ressources et qui exploite l'être humain. La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole. Pour obtenir un kilo de coton, il faut 22 000 litres d'eau. Un vêtement parcourt en moyenne 65 000 km avant d'arriver en magasin, soit une fois et demi le tour de la terre."
Sans compter le coût social avec l'exploitation des travailleurs qui produisent la matière première et qui confectionnent les vêtements. Sur un vêtement à 29 euros, la personne qui a confectionné le T-Shirt recevra 18 cents !
"Que dire des vêtements vendus à 2 euros par certaines enseignes. Il y a aussi un problème de pollution et de gestion des déchets. Le désert chilien d'Atacama (voir ci-dessous) est devenu une poubelle à ciel ouvert avec les déchets de la fast fashion, des milliers de tonnes de déchets textiles invendus et toxiques."
Reportage de TV5 Monde sur l'arrivée massive au Chili des rebuts de la mode jetable. Le désert d'Atacama est déjà envahi par ces déchets.
Il existe des alternatives
Les solutions pour lutter contre cette catastrophe environnementale et sociale existent pourtant, chez Rezippons la terre, on a une idée très précise de ces alternatives.
"L'alternative c'est le recyclage, le seconde main et le commerce équitable. Il faut évidemment acheter moins et se poser la question de ce que l'on possède déjà avant d'acheter un nouveau vêtement, une paire de chaussures et un sac. Il faut se dire aussi que le plaisir d'un nouveau vêtement est éphémère pour un coût environnemental et social important."
Pour rejoindre le mouvement Green Day et devenir un consom'acteur, vous pouvez vous rendre sur le site
ou pourquoi pas, aller faire un tour à la boutique de Rezippons la terre et ainsi leur montrer votre solidarité et votre envie de faire un geste pour l'environnement et en faveur d'un commerce plus équitable pour tous.