Il aura vécu à 100 à l’heure durant toute sa vie, mais le destin a eu raison, à l’âge de 77 ans de Joël Robert, l’une des légendes du motocross belge.
Né à Grandrieu, dans la botte du Hainaut, un 24 novembre 1943, il entame sa carrière derrière le guidon d’un CZ, marque avec laquelle il remporte son premier titre de champion du monde en 250 cm3, en 1964. Il est alors à 21 ans, le plus jeune pilote mondial de l’histoire, à remporter ce sacre.
Après deux nouveaux titres avec l’écurie tchèque en 68 et 69, il remporte également à la fin de cette décennie le motocross des nations, avant de rejoindre l’équipe Suzuki, une team à qui il offre, trois nouveaux sacres de 70 à 72.
Vice-champion du monde dans cette même catégorie en 65, 66 et 67, il comptabilise à la fin de sa carrière, un record de 50 victoires en Grand Prix, une performance, qu’il détiendra durant plus de 30 ans, avant d’être dépassé par son compatriote Stefan Everts.
En 64, Joël Robert décroche aussi le trophée national du mérite sportif, l’une des plus hautes distinctions pour les sportifs dans notre pays et c’est à Châtelet qu’il passera la majorité de sa vie, en tant que concessionnaire moto.
Le pilote hennuyer créera ensuite les 12 Heures de la Chinelle, une épreuve d’enduro sur l’esplanade de Franchimont, ainsi que le motocross du Pays Noir, sur le circuit de Jamioulx.
Enfin, on notera également que Joël Robert sera apparu en 63, dans le film américain « La Grande Evasion », au cours duquel il endossa le rôle de cascadeur, aux côtés de Steve McQueen.
Bref, une carrière à la hauteur d’un véritable champion d’exception, bon vivant et joyeux drille qui aura marqué l’histoire du motocross belge. Salut l’artiste !