Il est de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un orthodontiste. Une situation qui pourrait s’aggraver dans les années à venir, car la pénurie dans ce secteur est de plus en plus importante. Avec le quota imposé par la Fédération-Wallonie-Bruxelles et la formation de longue durée, les étudiants à promouvoir ces études diminuent. Rencontre avec une spécialiste.
Obtenir un rendez-vous rapidement chez l’orthodontiste devient presque un luxe. Pour cause, le métier est de plus en plus en pénurie, avec le quota d’étudiants imposés par la Fédération-Wallonie-Bruxelles et la longue formation, les étudiants qui entament ces études diminuent.
" Je pense que c’est une pénurie dans tout le secteur de la santé, confie Bernadette Glorieux, orthodontiste. Le jeune qui souhaiterait pratiquer l’orthodontie n’est plus confronté aux mêmes pratiques que nous. Il faut désormais présenter un examen d’entrée qui est très compliqué et moins de 20% d’entre eux seront acceptés à la faculté. "
Les quelques nouvelles recrues ne comblent donc pas le nombre d’orthodontistes qui partent en retraite.
Près de 4 adolescents sur 10 ont recours à l’orthodontie et de plus en plus d’adultes font également des traitements.
" Les gens font plus attention à leur image qu’il y a 10 ans, c’est ce phénomène-là qui explique l’augmentation des patients, explique l’orthodontiste. Néanmoins, c’est important d’avoir une occlusion correcte pour pouvoir manger. "
Avec la pénurie du secteur, plusieurs patients se tournent alors vers les dentistes généralistes qui ont le droit de pratiquer quelques gestes de l’orthodontie. Mais le résultat à long terme n’est pas le même.
L’union francophone des orthodontistes de Belgique appelle à augmenter d’urgence les quotas d’accès à la spécialisation universitaire dans le but de ne pas aggraver cette pénurie.
Clara Declercq