L'annonce est tombée, le vaccin contre la Covid-19 sera obligatoire pour le personnel soignant à partir de 2022. Une annonce qui ne fait pas l'unanimité dans les hôpitaux. Nous avons contacté un infirmier non vacciné qui ne souhaite pas changer d'avis malgré l'obligation vaccinale.
Le comité ministériel restreint a tranché sur les modalités de l’obligation vaccinale des soignants. Une phase transitoire s’appliquera entre le 1er janvier et le 31 mars avant une obligation pleine à partir du 1er avril. Durant 3 mois, les membres du personnel soignant devront attester soit du vaccin contre la Covid-19, soit avoir passé un test PCR dans un délai de 72 heures. Ceux qui ne rentreraient pas dans ces conditions bénéficieront du chômage temporaire corona. Le personnel qui ne serait alors pas vacciné sera dès lors licencié de plein droit et bénéficiera du chômage classique avec maintien de l'ancienneté et des droits. On estime que 60.000 membres du personnel soignant ne sont pas vaccinés en Belgique.
Une mesure qui ne plaît pas au personnel soignant. Pourquoi le secteur médical est uniquement concerné par l’obligation vaccinale ?
" Je ne comprends pas pourquoi les autorités ne rendent pas le vaccin obligatoire en général. Pourquoi nous les soignants,nous devons obligatoirement nous faire vacciner alors qu’il y a des personnes qui sont bien plus à risque que nous ! " indique un infirmier qui souhaite garder l’anonymat.
Cet infirmier ne souhaite pas se faire vacciner contre la Covid-19, ce n’est pas pour autant qu’il veut arriver au point de ne plus pouvoir exercer son métier.
" Je ne suis pas forcément contre la vaccination, mais je suis contre la politique de vaccination ! Au tout début de l’épidémie, il ne fallait pas surcharger les hôpitaux, une chose qui n’a pas été faite et à l’heure actuelle, je ne vois aucune différence, les hôpitaux sont toujours surchargés ", confie l’infirmer.
Selon cet infirmier, il faudra obliger le vaccin aux personnes à risques et non au personnel soignant.
" Je ne vois pas pourquoi les personnes à risque ne sont pas soumises à l’obligation vaccinale ! Si on commence a vacciner les personnes à risques alors je me ferai vacciner avec plaisir ", raconte le soignant.
Des syndicats mécontents
Suite à cette annonce, plusieurs syndicats s’opposent à cette décision et ne comptent pas en rester là. C’est le cas pour la CNE qui prévoit des préavis de grève. À noter que le texte doit encore passer au Conseil des ministres vendredi et être soumis au Conseil d'État.