Le 28 mars, c’est la Journée mondiale contre l’Endométriose. Une maladie gynécologique qui touche une femme sur 10 mais qui reste peu médiatisée. Laura Lequeu, une jeune femme de 22 ans, a décidé de créer son association "Toi Mon Endo" pour faire connaître cette maladie.
C'est le 30 novembre 2018 que Laura Lequeu découvre qu’elle souffre d’endométriose. Mais cela fait déjà des années que la jeune femme souffre de douleurs durant ses règles. Après avoir mis un nom sur le mal qui la ronge, elle décide de créer une association « Toi Mon Endo » pour sensibiliser les jeunes filles sur cette maladie gynécologique qui touche une femme sur 10.
C’est quoi l’endométriose?
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique. "Quand la fille a ses règles, cela ne tombe pas dans la culotte. Tout remonte par les trompes. C’est une des théories mais cela reste très controversé. Les règles vont se mettre partout : la vessie, le rectum, le diaphragme. A chaque cycle, cela va s’enflammer comme si on avait nos règles. On a donc des douleurs de règles partout" confie Laura.
Un diagnostic difficile et tardif
La jeune femme déplore le fait que peu de médecins et gynécologues soient assez formés que pour diagnostiquer cette maladie chronique. En général, il existe un retard de diagnostic pour l’endométriose de 7 ans.
"On essaie de prendre la pilule en continu ou de se mettre en ménopause artificielle. Comme cela, on a plus de règles. Mais les douleurs sans les règles sont toujours là. Notre quotidien est dicté par l’endométriose! On doit toujours avoir une trousse de médicaments avec soi et surtout ne pas l’oublier. C’est toujours se dire comment cela va arriver et où cela va arriver?" souligne-t-elle.
A l’heure actuelle, on ne guérit pas de l’endométriose. Mais des traitements hormonaux existent et il est conseillé de faire appel à des spécialistes comme des kinésithérapeutes, des sexologues ou encore des psychologues.
Une ASBL pour informer et sensibiliser
Laura Lequeu a décidé de créer une association « Toi Mon Endo ». Elle lance cette idée après avoir posté une vidéo de son témoignage sur Youtube. Elle reçoit alors de nombreux messages de jeunes femmes qui vivent, malheureusement, la même chose qu’elle. Et là, c’est le déclic.
Avec son ASBL, elle se rend dans les écoles pour informer et sensibiliser les plus jeunes. Elle doit ainsi des outils et des clés aux élèves des écoles qui accueille "Toi Mon Endo". Elle espère ainsi que les mentalités vont évoluer et que l’endométriose soit plus connue à l’avenir.