On a découvert une nouvelle civilisation sur Charleroi! C’est en tout cas la base du travail de la résidence d’artistes qui sera présentée dans le festival Livresse. Du mercredi 14 au samedi 17 octobre, le festival littéraire décalé organisé par le Vecteur depuis plus de vingt ans reviendra à Charleroi. Et ce, malgré le Covid. Bien sûr, il faut réserver et les mesures sanitaires seront respectées, mais une fois encore, le livre sous toutes ses facettes sera à l’honneur. Préface de ce nouveau chapitre.
Une édition malgré le Covid
Une fois encore, pour Livresse, l’affiche est variée. En vedette, bien sûr, des livres et des auteurs, avec la bibliothèque et la librairie, mais aussi avec des expositions, des lectures, des concerts, et des rencontres. Et pourtant, cette édition a manqué ne pas avoir lieu. Les responsables du Vecteur, organisateurs du Festival Livresse, ont beaucoup hésité à l'organiser. Mais Livresse aura bien lieu cette année. Dans le respect des mesures sanitaires, avec réservation, distanciation et port du masque. Mais toujours dans la même philosophie.
« La philosophie du festival, explique Romain Voisin, le coordinateur du Vecteur, c’est d’avoir un aspect complètement décomplexé de la littérature, puisqu’l y a souvent une barrière entre les gens et la littérature. Mais là, on mélange tout: littérature, édition, lecture, etc. Et je pense que ça plait au public. »
Un programme éclectique
Parmi les invités, on retrouvera le Collectif Gargarismes, le spécialiste de livres animés Michel Goyon ou le musicien Johnny Superglu, entre autres. Autour de thèmes volontairement variés, comme le statut d’artiste, la consommation, ou la place du livre d’artiste en bibliothèque, par exemple.
Une résidence d’artistes qui présente une civilisation oubliée sur Charleroi
Depuis quatre ans, Livresse offre une résidence à des artistes. Cette année, c’est le collectif de 16 artistes anonymes des Editions Jean Guichon.
« En tant que structure culturelle, pour nous, c’est important d’offrir un espace, du budget et du temps aux artistes. On leur propose donc des résidences. Et donc les Editions Jean Guichon sont chez nous depuis le mois d’août et proposent une brochure qui redécouvre le passé de Charleroi. Il faut s’attendre à de grandes surprises. Ils ont travaillé avec ‘’des scientifiques de renommée internationale’’. Et ils ont fait des fouilles sur les terrils. », annonce le coordinateur du Vecteur.
Et le résultat de ces fouilles leur a permis de découvrir une civilisation complètement oubliée.
« C’est une société qui est matrilinéaire, explique l’un des membres du Collectif Editions Jean Guichon. C’était donc des femmes qui étaient au pouvoir. On remet donc en cause pas mal de choses à Charleroi. Des découvertes assez incroyables qui vont faire grand bruit. »
Cette civilisation oubliée sera présentée le vendredi 16 octobre en soirée
Et leurs découvertes, les artistes l’ont traduites en dessins. Dans une sorte de roman graphique qui sera présenté en grande pompe le vendredi soir.
« On a tout réuni dans une revue qu’on a appelée ‘’Art&Fact ‘’, ajoutent les Editions Jean Guichon. Ca sortira pour Livresse, donc on garde le plus grand secret parce que c’est quelque chose de vraiment grand. »
Un festival Covid free, mais lecture plaisir
Le point d’orgue du Festival, ce sera donc le vendredi, avec la sortie de l’édition des résidents. Mais aussi une lecture au café ‘’La Quille’’ , tout proche. Ou encore deux concerts. Assis et avec le masque dans la grande salle.
Mais pour tout ça, cette année, il faudra s’inscrire. Le programme est sur le site du Vecteur. Malgré le Covid, c’est une nouvelle page de Livresse qui va se tourner.