Depuis aujourd’hui, la Belgique autorise les couples vivant dans des pays séparés dont l’un en zone rouge de se retrouver à certaines conditions. Mais d’autres cas sont douloureux. Entre autres celui d’Isabelle qui vit à Pittsburgh en Pennsylvanie et qui voudrait rentrer en Belgique voir son papa âgé qui vient d’être hospitalisé. Mais les démarches sont lourdes et elle n’est pas sûre de pouvoir revenir. Elle et son frère ont décidé de le faire savoir. Un témoignage interpelant.
Un retour compliqué
La soeur d’Alexandre vit aux Etats-Unis depuis trente ans, y est mariée, a des enfants et a la nationalité américaine depuis plus de quinze ans. Elle revient régulièrement à Frasens-Lez-Gosselies, voir ses parents qui ont maintenant 75 et 82 ans. Il y a un an qu’elle n’est pas revenue. Et cette fois, Covid oblige, elle est quasiment bloquée à Pittsburgh.
« Mon papa a été hospitalisé, explique Isabelle Meunier. Son état de santé n’est pas très bon. Je voudrais voir mes parents.E je cherche à comprendre les démarches à réaliser pour pouvoir revenir en Belgique. J’ai été au Consulat Belge à New York, mais ils sont débordés de demandes et ce n’est pas simple. »
Isabelle a du rendre une preuve qu’elle était belge d’origine, ainsi qu’une attestation que son papa était vraiment dans un état grave. Ca a été fait, mais ça n’a pas suffit.
« On lui demande aussi de fournir une preuve d’un billet d’avion, ajoute Alexandre, le frère d’Isabelle. Mais sans certitude de pourvoir revenir. Ce qui veut dire qu’elle devrait acheter un billet d’avion et ne savoir que dix ou deux jours après si elle peut rentrer ou pas. »
Pourquoi les amoureux peuvent-ils se retrouver et que je peux pas aller voir mon papa?
Le frère comme la soeur comprennent que le Consulat soit débordé. Mais il remettent en cause le fait que certains voyages, comme des voyages d’affaires ou un regroupement de couple dont l’un été coincé dans un pays en zone rouge. Alors qu’elle, dont pourtant la raison de voyager est connue comme essentielle par la Belgique, n’est assurée de rien.
« Ca devient urgent, conclut Isabelle. Je sais que mon frère et ma mère s’occupent bien de mon papa. Mais je voudrais être là aussi. C’est ça, la famille… »