Dans la Botte du Hainaut, il est désormais possible pour les employeurs de se partager un ou une employé(e) à temps partiel. Il suffit de faire appel à DBH, pour Développement en Botte du Hainaut, un groupement d’employeurs qui se charge alors du contrat et de tout l’administratif. Une initiative ouverte autant aux sociétés qu’aux asbl.
Des contrats depuis le début du mois
C’est l’un des premiers contacts entre une secrétaire et son nouvel employeur dans la Botte. Claire travaille pour Marc à temps très partiel grâce à DBH, l’association "Développement en Botte du Hainaut", un groupement d’employeurs qui permet une nouveauté, l’emploi partagé, elle travaille donc pour plusieurs employeurs en même temps, sous le houlette de DBH.
« Je travaille actuellement pour deux employeurs, déclare Claire, nouvelle employée partagée. J’ai treize heures chez l’un, et huit heures chez l’autre. Au début, il faut se chercher parce qu’il faut savoir gérer et passer de l’un à l’autre. Mais l’expérience acquise chez l’un profite à l’autre, et inversement. Et quand on a une vie de famille, ça permet de travailler dans sa région et donne un certain confort de vie.»
« On profite par exemple de l’espace co-working "La ferme" de Chimay pour se rencontrer et travailler ensemble, où on travaille au bureau, ou bien elle fait du télé-travail" renchérit Marc, l’un de ses nouveaux patrons. "Et ça peut être évolutif. Pour l’instant, nous sommes à treize heures, mais demain, on sera peut-être à quinze heures ou plus. Ce serait plus difficile avec un contrat traditionnel»
C’est DBH qui « s’occupe de tout »
« Tous les aspects administratifs liés aux conventions avec les différents employeurs et à la gestion du personnel, c’est nous qui nous en occupons, explique Brigitte Detiffe, la coordinatrice de DBH. Donc ça veut dire que les employeurs ne reçoivent qu’une seule facture par mois pour payer les heures de prestation. Mais derrière, nous nous occupons de tout le suivi administratif. Et ça permet aussi aux employeurs d’engager les personnes par modules de trois heures minimum, ce qui n’est pas possible autrement. »
Aussi pour les asbl
Un système qui fonctionne aussi pour les asbl. Comme ici, à l’Etincelle à Chimay. Une des trois maisons communautaires de la Botte qui profitent de ces emplois groupés.
« Nous partageons un emploi sur trois communes, détaille Fabienne Brousmiche, échevin des aînés à Momignies. C’est intéressant parce que, financièrement, notre asbl est trop petite pour qu’on puisse payer du personnel. Et en plus, on ne doit plus s’occuper de tout l’administratif qui est parfois lourd. Il n’y a plus qu’à payer les factures, et c’est tout. »
Et dans une région rurale comme la Botte, les emplois à temps partiels sont particulièrement difficiles à trouver. Les regrouper est donc aussi important pour les demandeurs d’emplois que pour les employeurs.