Depuis deux ans, un chimacien à décidé de rénover à ses frais trois petites chapelles qui tombaient en ruines. Il les a retapées quasiment tout seul en les replaçant aussi dans leur contexte historique. Nous avons rencontré ce passionné qui veut redonner ses lettres de noblesse au petit patrimoine chimacien.
Et de une: la chapelle des déportés
La première chapelle qu’Yves Brison a rénové, c’est à Saint Remy, à deux pas de chez lui. Elle était en ruines. Ca lui a pris un an. Une aventure qu’il a commencée pendant la crise Covid.
« C’était à mon anniversaire, se souvient le chimacien. J’ai dit aux copains que j’allais retaper la chapelle. Et le lendemain, j’ai commencé. Il a fallu refaire un crépi à l’extérieur, replafonner, peindre, chercher un peu d’histoire de 14-18. Et c’est ça qui a pris beaucoup de temps. »
Car cette chapelle construite en 1920 l’a été par un déporté chimacien qui avait promis de construire une chapelle à Chimay s’il s’en sortait. Il s’en est sorti et l’a fait sur le site de l’ancien calvaire de Saint Rémy qui tombait en ruine. Un siècle plus tard, c’était la chapelle qui se dégradait. Yves Brison l’a donc rénovée. Et pour l’aider avec les oeuvres d’art endommagées, il a reçu l’aide de son ami Jean-Claude Dresse qui est artiste.
Et de deux: Notre Dame des sept douleurs
La deuxième chapelle qu’a rénové le chimacien, c’est Notre Dame des sept douleurs, Construite en 1836 pour remplacer le calvaire détruit et qui est devenu la chapelle des déportés.
« Il y avait eu une embrouille entre le propriétaire du terrain et le curé, explique Yves Brison. Pour la résoudre, la commune a cédé un bout de terrain pour construire le calvaire. »
Il a fallu refaire entièrement la charpente et la toiture, remettre les carrelages à neuf et refaire les fresques du plafonds, par exemple. Et pour ces rénovations, Yves Brison a pu compter sur l’aide de ses copains. Tous sont bénévoles et ont travaillé sans demander aucun subside.
La troisième devrait être la dernière
Actuellement Yves Brison achève aussi la rénovation d’une troisième chapelle, à Momignies. Mais quand on lui demande s’il va continuer à en rénover d’autres, il répond:
« Oh non! Ma femme rouspète parce qu’il y a des travaux dans la maison à faire… »
En attendant, la croisade d’Yves pour sauver les chapelles de sa région a remis en lumière un peu d’une histoire locale qui tombait dans l’oubli.