"Les syndicats belges affirment beaucoup de choses, mais peu d'entre elles sont vraies", a lancé mardi Michael O'Leary, le patron du groupe Ryanair, interrogé sur l'agitation sociale au sein du personnel basé en Belgique de la compagnie irlandaise à bas coûts.
Le personnel belge de Ryanair s'est mis en grève deux week-ends d'affilée fin décembre et début janvier. Les syndicats dénoncent l'attitude du transporteur qui, d'après eux, refuse toujours de respecter la loi belge et de garantir le salaire minimum légal. Ils ont donné à la direction de la compagnie jusqu'à la fin janvier pour présenter une proposition satisfaisante. Si ce n'est pas le cas, ils organiseront deux jours de grève chaque mois jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, ont-ils menacé il y a une dizaine de jours.
Un ultimatum qui n'impressionne pas Michael O'Leary. "Nous ne savons toujours pas ce pour quoi ils font grève exactement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles mardi. "Les syndicats ont beaucoup de revendications, mais ils n'obtiennent rien avec leurs grèves. Seulement que les travailleurs perdent de l'argent sur leurs salaires."
Selon le CEO, la compagnie à bas prix respecte les règles. "Nous payons même plus que le salaire minimum", a-t-il affirmé. Et l'indexation automatique des salaires, par exemple, est également respectée, a ajouté le patron de Ryanair. "Nous n'avons pas le choix! Nous devons appliquer l'indexation salariale. Et nous respectons pleinement nos obligations", a-t-il insisté.
Interrogé sur les deux enquêtes que mène actuellement l'auditorat du travail de Charleroi sur les pratiques de la compagnie en Belgique, Michael O'Leary a dit ne pas être au courant de leur existence. Une information judiciaire a notamment été ouverte à propos du salaire du personnel et l'auditorat espère pouvoir entendre, à la fin du premier trimestre, les responsables de Ryanair sur les éléments qu'il aura repérés. Si le salaire annuel minimum parait être respecté, le salaire minimum mensuel ne le serait pas, semble-t-il.
Ryanair collaborera à cette enquête le cas échéant, a présumé le CEO.
"Si nous ne respectons pas la législation comme l'affirment les syndicats, ils n'ont qu'à aller au tribunal. Et nous y gagnerions", a-t-il conclu.
Source: Belga