Rendu public fin décembre, le nouveau Plan de Mobilité de Charleroi-Métropole en est à sa phase d’enquête publique. Déplacements en voiture, en vélo ou à pied, ce nouveau plan a déjà fait couler beaucoup d’encre et n’a pas manqué de faire réagir le PTB à Charleroi.
Le Plan de mobilité de Charleroi-Métropole vise à revoir la mobilité dans les 30 communes de l’entité et concerne 580 000 personnes.
Le but est de revoir la mobilité dans tous ses aspects dans le Grand Charleroi. Une nécessité au vu des enjeux écologiques et sociaux des prochaines décennies. Mais ce Plan est loin de faire l’unanimité, tant sur le fond que sur la forme.
Le PTB a donc décidé comme il le dit de "monter au créneau" pour en dénoncer les travers. Et les différents élus du parti d'extrême-gauche de mettre en avant leurs arguments.
« Pour garantir une mobilité efficace pour tous et toutes, nous devons miser sur les transports en commun comme colonne vertébrale des systèmes de transport. » commente la cheffe de groupe PTB au Conseil communal de Charleroi, Pauline Boninsegna.
L'élue met en avant le manque d'investissement dans les transports en commun urbains.
« À côté de ça, on culpabilise les gens qui doivent prendre leur voiture. La philosophie du plan de la Région Wallonne, dirigée par PS-MR et Ecolo, c’est de – je cite- « contraindre le trafic automobile ». On veut diminuer les places de parking,
diminuer les possibilités d’abonnement de stationnement, modifier les règles de circulation d’un quartier,… On est dans une société où 80% des gens sont contraints d’aller travailler en voiture et, au lieu de leur proposer des alternatives, on va rendre
leur vie plus compliquée. Il faut arrêter avec cette politique de la punition. »
La cheffe de groupe estime également que pour construire une mobilité digne de ce nom dans la métropole, il faut
" être beaucoup plus ambitieux sur la consultation". Ce qui signifie que l'enjeu mériterait un grand débat public.
L'enjeu étant de se rendre compte de "la réalité des travailleurs qui font vivre notre Ville". Un mois et demi pour un
document de près de 300 pages. Une séance d’information pour 200 000 habitants. Cela parait bien court pour les élus du PTB qui réclame une "véritable consultation".