Dans le cadre de la semaine de l’éducation aux médias, nous mettons en lumière l’opération « Journaliste en classe ». Elle permet à des enseignants de faire appel gratuitement à des journalistes professionnels pour une rencontre dans leur classe.
Ce mardi, des élèves de secondaires de l’école spécialisée d’Anderlues, le Foya, ont rencontré le chef d’édition de la DH Charleroi. L’opération « Journaliste en classe », gérée par l’Association des journalistes professionnelles, a permis de lever le voile sur ce métier et cet univers parfois méconnu. Les surprises étaient nombreuses.
Je savais déjà ce qu’était un journaliste, mais j’ai appris encore plus de choses, explique Louis, un élève. Je ne savais pas du tout comment les journalistes obtenaient toutes leurs informations. Je sais maintenant qu’elles proviennent de personnes, de leur famille, de collègues ou même d’inconnus.
Moi je regarde souvent le journal, parce que ça m’informe sur plein de choses, explique Shanon. Mais je ne savais pas que ça prenait autant de temps de faire un journal.
Briser la glace qu’il peut exister entre les jeunes et les médias, c’est primordial pour ces adultes de demain.
Comprendre le métier, et analyser les infos
À l’heure où l'information circule en continu et où les fake news peuvent se propager à la vitesse d'un clic, apprendre à bien s’informer et vérifier ce qu’on lit ou entend, c’est évidemment très important.
En donnant aux enfants les éléments clés de ce qu'est l'information, ce qu’est le métier de journaliste, on espère pouvoir les attirer vers des informations de qualité, plutôt que vers la désinformation qu'on peut malheureusement retrouver en ligne ou même dans son cercle familial, explique Jean Van Kasteel, journaliste et chef d'édition de la DH Charleroi.
L'objectif de cette activité est de stimuler les élèves afin qu’ils aient un esprit plus critique et autonome envers une analyse médiatique, explique Florina Grapshi, enseignante au Foya. Aujourd'hui, on est confronté à de plus en plus d'informations et il faut savoir trier et analyser.
En rencontrant un journaliste directement dans leur classe, les élèves s’intéressent davantage au métier et aux informations.
Le journaliste interviewé
Les jeunes ont également pu inverser les rôles puisqu’aujourd’hui, c’est eux qui posaient les questions à un journaliste.
C’est formidable de pouvoir poser ses questions directement, dans notre classe, explique Shanon.
Certains élèves rencontraient un journaliste pour la première fois, d’autres rentreront peut-être chez eux avec l’envie de s’intéresser à l’actualité pour la première fois.
C'est toujours très enrichissant de parler à des enfants parce qu’ils sont curieux, ils ont envie de savoir et de comprendre, indique Jean Van Kasteel. En général, ce que font réellement les journalistes, c'est quelque chose qui est assez peu connu du grand public. Pouvoir en parler à des enfants, voir leurs yeux, s'émerveiller, c’est très gratifiant.
Si vous êtes enseignant ou éducateur et que vous souhaitez également accueillir un journaliste dans votre classe ou votre association, rendez-vous sur AJP.be. L’opération s’adresse aux jeunes dès la 5e primaire jusqu’aux études supérieures.