Lancé en 2020 par le Gouvernement Wallon, le plan "piscine" reste toujours d'actualité. Face au manque de pénuries dans certaines régions, la Ville de Charleroi continue ses opérations rénovations. Mais l'absence de lieux de natation reste un problème pour les écoles et les jeunes nageurs.
Côté terrain, la situation progresse : la rénovation complète des piscines de Marchienne-au-Pont, de Montignies-sur-Sambre et de Gosselies reste un objectif prioritaire pour les responsables politiques. L'échevin des Sports, Karim Chaibai, l'atteste, les plans de ces différents établissements sont essentiels pour la zone districte-nord :
"Nous avons un plan sur la piscine de Yernaux qui devrait bientôt débuter, la piscine de Marchienne-au-Pont, sans oublier la phase de déconstruction de la piscine de Gosselies. Tout ça a pour objectif de proposer une offre de piscine pour tout le district-nord".
Du point de vue des établissements scolaires, la situation reste difficile. Avec toutes ces rénovations, certaines écoles sont obligées de quitter leur région respective, afin de trouver un lieu de délassement. Un véritable problème de fond pour les élèves, qui risquent de perdre, à moyen terme, les réflexes essentiels en natation.
"Tout enfant doit apprendre à nager, comme s'il roulait à vélo. Le fait de ne plus venir à la piscine, par manque d'accès, si les parents n'entament pas de démarches pour venir avec eux les week-ends, certains risquent de ne pas savoir nager, y compris à 17-18 ans" - Logan Brun, maître nageur à l'Hélios.
En Wallonie, les pénuries de piscine restent un problème global. En 2021, déjà, une seule piscine était disponible pour 7.400 élèves. La recommandation actuelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles est d'une piscine pour 40.000 habitants.
A.Degryse