La pénurie de médecins généralistes se résorbe mais pas partout !

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Le nouveau cadastre des médecins généralistes a été dévoilé par l’AViQ (l’Agence pour une vie de qualité). Il décrit l’évolution de la démographie médicale depuis 2016 et liste les communes qui sont reconnues en pénurie ou en pénurie sévère. Dans notre région, les communes de Lobbes et Froidchapelle font face à un manque de médecins généralistes.

Le Hainaut se classe en tête des provinces wallonnes qui a enregistré la plus grande augmentation de médecin généraliste sur son territoire. Ceci dit, ce n’est pas encore assez, surtout dans notre région.

Il y a des zones dans lesquelles les médecins vont s’installer plus facilement, ce sont les zones urbaines. Dans les zones plus reculées, c’est plus compliqué. La situation (du cadastre, ndlr) a évolué positivement, car il y a quelques années, la pénurie de médecins était plus élevée partout en Wallonie, explique la porte-parole de l’AViQ, Lara Kotlar.

Lobbes et Froidchapelle sont en pénurie sévère

Chez nous, les communes concernées par une pénurie de médecins sont Erquelinnes, Fontaine-l’Evêque, Courcelles, Les Bons Villers et Fleurus. Plus interpellant, Lobbes et Froidchapelle sont en pénurie sévère. « Les aides Impulseo ont atteint leurs limites et donc il va falloir trouver d’autres incitants pour pouvoir installer des médecins dans ces zones, propose la députée wallonne thudinienne, Rachel Sobry.

 

Il existe les aides Impulseo (cette prime, accordée aux médecins, est de 20.000€ ou de 25.000€ en fonction de la commune, de faible ou très faible densité de médecins généralistes) pour les médecins désireux de s’installer en zone rurale. Rachel Sobry propose d’inviter les stagiaires en médecine à venir effectuer leur stage dans ces zones en pénurie: « En incitant financièrement les jeunes étudiants à aller dans les zones en pénurie, ça permettra de les fidéliser et qu’ils s’installent dans ces régions à plus long terme ».

 

Cette décision de privilégier les villes plutôt que les villages s’explique avant tout par le cadre de vie qui facilite l’exercice de la profession.

 

Pour la population, cette inégalité d’accès à un médecin s’ajoute à d’autres inégalités territoriales. Quelque part, on aurait envie de conclure que c’est une des conséquences des dynamiques économiques et démographiques que connaissent les territoires.


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