Après la refus de la majorité wallonne de rencontrer les représentants des 5.166 pétitionnaires en faveur du prolongement de la RN54, le ministre wallon de la mobilité fait marche arrière.
Et après avoir été interpellé par le député wallon Julien Matagne, Philippe Henry a promis qu’il irait sur le terrain rencontrer les autorités locales. « Enfin il a écouté l’appel des élus à venir rendre visite sur le terrain, en particulier les élus concernés par le RN54. Il m’a promis de venir rendre visite d’ici la fin de l’année », explique Julien Matagne.
Le député gerpinnois a déposé une motion en insistant sur trois points: se rendre dans les communes concernées, rencontrer les pétitionnaires et inscrire la RN54 dans le Plan Infrastructures de la Wallonie. « Nous sommes en train de finaliser une série de dossiers dont le Plan Infrastructures, confie le ministre. Nous sommes dans une situation dans laquelle le gouvernement a choisi de réorienter les investissements comme la mobilité douce. Cela n’empêche, il faut trouver des solutions concrètes aux habitants qui connaissent des soucis particuliers au niveau de la voiture. »
« La mobilité, ce n’est pas uniquement axé sur la mobilité douce ni celle des transports en commun. C’est un package complet. C’est une panoplie de mesures qui permet qu’on puisse se déplacer efficacement », enchérit le député wallon.
S’il n’y a que 5.166 pétitionnaires, ce sont plusieurs milliers de personnes qui sont impactées par ce tronçon manquant. Il suffit de s’en rendre compte rien qu’au niveau des poids lourds qui empruntent les villes de Lobbes, Thuin, Merbes-le-Château et Erquelinnes.
« En diminuant de 5 à 10% voire 15% le trafic, tout de suite, on a un effet considérable sur le trafic existant. Il y a des petites solutions qui peuvent s’ajouter les unes aux autres », explique alors Philippe Henry.
On avance, petit à petit, pas à pas. Ce n’est pas demain la veille que l’on verra les premiers coups de pelle mais on sent qu’on a retiré le frein à main et qu’on est prêt à passer la deuxième.