Ce mercredi en conférence de presse, Rachel Sobry confirmait depuis le 1er étage du café l'Impérial à Thuin sa venue dans la cité aux remparts. Une nouvelle qui ne l'était pas vraiment puisque la députée wallonne ne cachait pas son envie de quitter sa terre d'origine pour se rapprocher de ceux qu'elle aime et de ce qu'elle aime: Thuin, son coup de coeur.
Car Rachel Sobry porte un nom connu dans la Botte. Tout le monde connaît au moins un Sobry dans le sud du Hainaut. Son déménagement a déjà fait le tour de son village, Momignies, où elle a grandi, où elle a fait ses premiers pas en politique. Avant d'être députée wallonne, elle officiait en tant que conseillère communale puis en tant qu'échevine.
« Je me souviens d’elle car mon fils était dans la même classe. Une jeune dame très dynamique, élégante, intelligente, avec une belle prestance. Elle défend la cause des femmes, et d’autres causes. Elle connaît également bien le territoire », explique une Momignienne.
Avec une population de 5000 habitants, tout le monde se connaît de près ou de loin.
Un départ politique et compréhensible
Momignies perd une personnalité même si son départ est compréhensible pour la plupart des habitants :
« Si ça lui permet d’avoir un nouvel avenir professionnel, je lui souhaite bon vent ! »
« Momignies perd quelqu’un. Je lui souhaite bon vent, plein de belles aventures et de belles rencontre à Thuin. »
Aujourd'hui la « p'tite » déménage à Thuin. D'abord pour des raisons privées mais il y a surtout un challenge politique qui l'attend.
« On lui souhaite la bienvenue, mais ça va être compliqué ! Car on a une bourgmestre extraordinaire, qui travaille pour les citoyens au quotidien. Mais ça fait toujours plaisir d’avoir une Thudinienne en plus. Je ne la connais pas, mais je lui souhaite bonne chance », déclare un Thudinien.
Les Thudiniens ont des attentes !
Certains citoyens attendent beaucoup des politiciens, quelle que soit la couleur du parti.
« Si elle s’occupe des commerçants et si elle cherche à redynamiser les commerces de la ville basse, pourquoi pas. Nous sommes beaucoup à être en difficulté, j’espère donc qu’on va s’intéresser un peu plus à nous, ça ferait du bien », témoigne Alain, un commerçant.
« Si elle a envie d’être Thudinienne, elle doit s’investir corps et âme. Après, seulement, elle pourra peut-être espérer quelque chose. »
La balle est dans le camp de la future Thudinienne. Il va falloir qu'elle s'impose, qu'elle apprivoise ses potentiels futurs électeurs, et que son message passe sans trop bousculer certaines traditions bien ancrées et chères aux Thudiniens car à Thuin, on est très chauvin sans réellement déborder de sobriété.
Olivier Bohain