Avec la décision de Pouvoirs Spéciaux pour les Communes, les Collèges prendront les décisions seules le temps que durent les mesures de confinement. Et les conseils Communaux sont tous reportés jusqu’à la fin de la criseMais elles devront être prises pour le bien de tous en cette période de crise. Il faudra rester attentifs à ne pas laisser tout pouvoir à la majorité, sans contre-poids démocratique. Nous avons demandé les avis des politiques locaux à Chimay.
Le Conseil ne se réunira plus jusqu’à la fin de la crise
On le sait, à Chimay, la situation politique est très partagée. Un groupe de majorité et un groupe d’opposition. Ils ne se réuniront plus en Conseil Communal jusqu’à la fin de la crise. Comme dans toutes les communes, la majorité a des Pouvoirs Spéciaux.
« Ca nous permet de continuer à avancer dans certains dossiers, précise Denis Danvoye, le bourgmestre (CLE) de Chimay, tout en ayant, évidemment, une retenue par rapport aux actes que l’on pose. Il est clair que c’est une période durant laquelle on pose des actes essentiels et effectivement, on ne peut pas envisager d’aller trop loin dans les mesures que l’on prend. Ce n’est pas du tout l’objectif. Le jeu démocratique n’y perd pas vraiment parce qu’on est aussi attentifs à rester dans des limites qui sont celles de la gestion qui n’engage pas la Ville sur des dossiers dont on sait très bien qu’ils seraient épineux au Conseil Communal. On garde la mesure par rapport à ça. Par la suite, ces débats auront de toute façon lieu. »
Le maître-mot: le solidarité
« L’attitude de l’opposition à Chimay, déclare Tanguy Dardenne, le chef de file de l’opposition (BOUGE), elle est probablement la même que d’autres oppositions ailleurs. Et c’est un état d’esprit, une valeur qu’on doit tous défendre aujourd’hui, c’est la questionne la solidarité. »
Une solidarité que Bouge veut tous azimuts: personnes fragilisées, services de secours, et CPAS, entre autres.
« A Chimay, on a la chance d’avoir un hôpital sur notre territoire, poursuit Tanguy Dardenne. C’est fondamental en milieu rural. Et on le ressent encore plus aujourd’hui. Mais l’hôpital a aussi besoin aujourd’hui des chimaciens. Il a lancé un appel aux dons qui est largement relayé sur les réseaux sociaux. J’invite donc chacun d’entre nous, en fonction de ses moyens et s’il le peut, à répondre positivement à cet appel. J’ai aussi une pensée, par exemple pour l’Horeca à Chimay. Il est très développé et de qualité. Et nos cafés et restaurants ont été parmi les premiers à devoir fermer et à réaliser l’effort de solidarité. Ils ont tout notre soutien. »
« Je pense qu’en ces temps particulièrement difficiles, poursuit le bourgmestre de Chimay, chacun a à coeur de faire avancer le service public dans son sens le plus noble, c’est à dire au service du citoyen. Les grands débats philosophiques interviendront peut-être plus tard. »