Dans une enquête diffusée sur la BBC il y a quelques semaines, nous apprenions qu’un Carolo est à la tête d’un média de propagande prorusse. Une information qui n’est pas sans conséquences puisque ces posts sont contre tout ce qui est qualifié d’occidental.
De YouTube à Twitter en passant par Telegram, le réseau appelé « Russosphère : en défense de la Russie » utilise de nombreux canaux pour diffuser ses contenus prorusses. À la tête de ce média de propagande actif depuis février 2022 : Luc Michel, un Belge de 65 ans originaire de Charleroi.
Ça a toujours existé, ça interpelle, car c’est un Belge mais ce type de réseaux se propage partout. Ici, le média est actif en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et ailleurs, analyse Mateusz Kukulka, spécialiste des médias et réseaux sociaux et professeur à l’Ephec.
L’objectif de ce média est clair : aider la Russie à étendre son influence notamment en Afrique, et voir immerger une coopération avec l’Europe.
Anti-occident et pro-russe ?
Toutes les demi-heures, de nouveaux posts apparaissent sur Telegram afin de diffuser la propagande du Kremlin, mais aussi se positionner contre l’Otan, les Français ou encore la communauté LGBTQIA+.
Pour les personnes qui trouvent que l'Europe est un peu décadente, ces posts leur donnent la possibilité de trouver d’autres personnes qui sont d’accord. L’idée derrière ça, c’est que l'Europe ne devienne pas la grande puissance économique qu'elle est : diviser pour mieux régner, explique Mateusz Kukulka,.
Selon la VRT, Luc Michel est connu pour la rédaction d’un bulletin néonazi, ou encore son implication dans des initiatives en faveur de la Russie depuis 40 ans. Aujourd’hui, il a bâti un petit empire de la désinformation.
Des gens qui racontent des bobards au coin d’un bar, il y en a toujours eu, tout comme des gens qui véhiculent des théories complotistes. Mais aujourd’hui, ces personnes ont un porte-voix extraordinaire : internet.
Selon Luc Michel et d’autres membres de ce réseau, ils comptent bien gagner cette guerre médiatique. Veillez bien à ne pas croire tout ce que vous lisez sur les réseaux sociaux, de tels médias, il en existe beaucoup.