Les MENA et les professionnels qui les encadrent sont souvent confrontés à des histoires difficiles vécues par les mineurs. Le souhait des collectifs est de valoriser le bien-être psychologique des mineurs et des travailleurs. Objectif: interpeller les partis politiques, sur la prise en charge et le bien-être des MENA en Hainaut.
Les MENA, mineurs étrangers non accompagnés, sont souvent oubliés quand ils arrivent sur le territoire belge. Afin de les accompagner jusqu’à leur majorité, plusieurs collectifs les prennent en charge. Mais tout ce petit monde est souvent confronté à une surcharge mentale très lourde. Parfois sans aide des politiques, les travailleurs et MENA ont confronté différents partis politiques, face au problème.
"Dans une année électorale comme celle-ci, il nous a semblé intéressant d’organiser un débat avec les partis politiques autour du bien-être et la santé mentale des MENA, explique Stéphane Mancy, coordinateur pour la 1ère ligne au Ce.R.A.I.C. L’objectif est de permettre à ces jeunes de rencontrer d’autres jeunes et partager, des choses avec eux, car les MENA sont avant tout des jeunes, qui n’ont pas le choix d’apprendre à vivre autrement, mais sans avoir un accompagnement venant d’un parent, c’est parfois très difficile."
Surtout à l’approche de 18 ans, c’est une période angoissante, pour les MENA, car plusieurs changements vont s’opérer au niveau, de la scolarité, du séjour et de la tutelle.
En amont de ce débat, les différentes structures qui travaillent avec les jeunes ont témoigné face à l’inquiétude de leur santé mentale.
"On retrouve une soixantaine d’intervenants dans cette petite capsule vidéo, raconte Stéphane Mancy. Cela nous permet de faire face à la réalité du bien-être des jeunes, mais également des personnes qui les côtoient au quotidien. Au-delà de cette vidéo, nous avons suggéré des solutions aux différents partis politiques pour faire face au problème de la santé mentale chez ces jeunes, reste à savoir s’ils veulent nous soutenir dans cette démarche."
La santé mentale et le bien-être sont des thématiques qui interpellent autant le corps médical, les collectifs, les associations que les politiques.
Venir en aide aux jeunes qu’ils soient Belges, ou mineurs étrangers non accompagnés est une priorité pour de nombreux collectifs. Car il ne faut jamais oublier que les jeunes d’aujourd’hui sont les acteurs du changement de demain.