Le secteur de l’Horeca organise une grande action le 5 février. « On espère de tout coeur que ça aura un impact », affirme Tolis Lalos, responsable du restaurant Fetavie à Ham-sur-Heure/Nalinnes.
L’Horeca a décidé d’agir. Ce 5 février, plusieurs dizaines de restaurateurs et cafetiers devraient manifester à Charleroi.
« Ce sera une manifestation passive, statique. On attend, bien sûr, le feu vert des autorités communales au niveau de Charleroi », indique Tolis Lalos, responsable du restaurant Fetavie. « Dans un premier temps, on essaye de voir combien on sera. Il y a un maximum de 100 personnes par manifestation. Et l’idée c’est d'en regrouper 200, pour essayer d’avoir deux groupes sur la ville, deux places sur lesquelles on pourrait manifester. Ce serait parfait. »
Le but de cette action est premièrement de rassembler les restaurateurs wallons pour pouvoir agir de manière solidaire.
« On va faire ça sur Charleroi. Des représentants Horeca du Grand Charleroi seront présents. D’après ce que j’ai comme informations, il y aura également Bruxelles, Nivelles, Ath, Mons, La Louvière, Liège, Namur, … On essaye en Wallonie de faire un regroupement. Comme ça, on pourra agir ensemble à long terme. »
L’autre objectif, c’est d’obtenir des informations sur le futur du secteur.
« On se demande si vraiment ça aura un impact. C’est notre souhait le plus cher bien évidemment. Parce que ça commence à devenir vraiment difficile, on ne va pas se voiler la face. On arrive aux quatre mois de fermeture. Ça devient long pour tout le monde, on ne sait pas trop quoi faire donc cette action c’est un premier jet. Car c'est difficile de se projeter. Il y a beaucoup de choses qui se mettent en place, mais on aimerait savoir, au moins approximativement, vers où on va », déplore Tolis Lalos.
Le sentiment de ne plus exister
Ce n’est pas la première fois que l’Horeca organise ce type d’évènement pour faire entendre sa voix. Une action avait été menée à Charleroi lors du premier confinement. Aujourd’hui, les restaurateurs recommencent car ils se sentent oubliés.
« Il y a beaucoup de tristesse, et de la rage. La tristesse de voir nos clients qui ne demandent qu’une chose c’est de revenir manger au restaurant, en toute sécurité bien sûr. Et la rage de voir certains comportements de notre gouvernement. L’action qu’on va mener ici est symbolique parce qu’on a vraiment l’impression de ne plus exister. J’ai réalisé une vidéo que j’ai publiée sur les réseaux et le message est clair : à chaque Comité de concertation je crois que le mot Horeca n’est même pas prononcé. »
Les restaurateurs espèrent, ainsi, être davantage pris en compte lors des prises de décisions. Mais surtout, être informés sur leur future réouverture et les modalités qu’ils devront appliquer.