Jusqu’au 6 octobre, le Bois du Cazier accueille Mining Charleroi. Cette exposition met en avant le travail d’un artiste ukrainien qui jongle avec les nouvelles technologies. Avec pour thème central, l’univers du charbonnage et de ses travailleurs, Roman Minin détourne les stéréotypes et les clichés.Roman Minin ne pouvait être que dans son élément au bois du Cazier. Cet artiste multidisciplinaire qui pratique aussi bien la peinture, le graf que le vitrail fait du mineur le thème central de son iconographie et ce n’est pas pour rien comme il l'explique" Mes parents était mineurs et c’est aussi le cas de mes grands mères et grands père. Et tout le monde autour de moi travaillait à la mine . je viens d’une petite ville située dans la région de Donetsk où il avait des mineurs partout, et ce sont des éléments qui m’ont marqué dès que je suis né"
Nouvelles technologies
Muni de votre smartphone dans un parcours qui fait appel à la réalité augmentée et à la réalité virtuelle, vous allez découvrir l’univers de la mine sous d’autres facettes, telle que l’imagine Roman Et il n’ y a généralement rien de sombre dans ses créations. Inspiré par les icônes orthodoxes et l’art du vitrail, il utilise principalement des couleurs vives."Je n’aime pas la réalité, car la réalité est trop réductrice et c’est pour cela que j’en fait une sorte de contes de fées . Les mineurs chez moi sont des personnages lumineux, des personnages de contes, de légendes et j’aime cette énergie positive "
Un parcours ludique
Mining Charleroi est une exposition conçue comme un jeu de pistes: lutrins, et oeuvres sont là pour vous faire passer de l’autre coté du miroir et cet aspect ludique, Roman le revendique. Les nouvelles technologies sont là pour cela selon lui "J’essaie d’explorer toutes le champ des possibilités, je réalise des animations, j’essaie de combiner différentes significations, de modifier celles-ci et de proposer une double lecture à mes oeuvres. J’aime jouer et l’art est un jeu intéressant » Certaines de ces oeuvres ont été créées pour le site. C’est le cas de ce bas-relief qui restera au Bois du Casier, un oeuvre aussi saisissante que poignante et pour laquelle exceptionnellement Roman a abandonné la couleur