Alors qu'il avait annoncé qu'il ne siégerait pas en cas d'élection au niveau européen, Paul Magnette ne ferme désormais pas la porte à une candidature à la présidence de la Commission.
Il l'a dit et répété: s'il est élu en mai, le bourgmestre socialiste de Charleroi et tête de liste aux scrutin européen, Paul Magnette, ne siégera pas au Parlement européen.
Pourtant, selon le très sérieux quotidien français Le Figaro, Magnette serait tenté de répondre favorablement au candidat PS-Place Publique Raphaël Glucksmann, qui le verrait bien déposer sa candidature en tant que président de la Commission pour succéder à Jean-Claude Juncker. A moitié étonnant quand on sait la passion de l'homme et ex-politologue pour l'Europe.
Magnette serait alors le candidat commun des socialistes et des écologistes européen. Une manière, dit Le Figaro d'écarter le Néerlandais Frans Timmermans, actuel vice-président de la Commission, et déjà désigné candidat président par le Parti socialiste européen.
«C’est évidemment une option dont nous avons discuté ensemble», indique le bourgmestre de Charleroi au Figaro.
«Nous sommes nombreux au sein du PSE à ne pas vouloir d’un accord au rabais entre PSE et PPE en échange de quelques postes», indique-t-il. «Si la prochaine Commission ne présente pas une rupture radicale par rapport aux politiques actuelles, nous ne la soutiendrons pas», prévient Paul Magnette, qui ajoute que «si le rapport de force électoral le permet, nous présenterons une autre candidature, et dans ce cadre je suis ouvert à la discussion»
Le départ de Paul Magnette du mayorat de Charleroi n'est donc plus tout à fait inenvisageable puisqu'en vertu des règles de décumul, il ne pourrait le cas échéant, pas être à la fois bourgmestre et président de la Commission. Voilà en tout cas qui va, pour notre région, pimenter les prochaines élections européennes...