Depuis ce matin, deux structures intermédiaires de décontamination ont officiellement ouvert leurs portes en Wallonie; Ce sont des structures qui accueilleront des patients Covid issus due l’hôpital ou venant des urgences, mais qui ne nécessitent plus une hospitalisation classique. L’une de ces structures est installée à l’hôpital Van Gogh de Marchienne. Elle accueillera ses premiers patients quand les formalités administratives de l’AVIQ et de l’INAMI seront réglées.
Des structures entre l’hôpital et le retour chez soi
Jusqu’il y a quelques jours, dans ce service de Van Gogh, il y avait encore des patients en psychiatrie. Aujourd’hui, c’est devenu une des deux structures intermédiaires de décontamination en Wallonie. Ce sont des endroits où on va accueillir des personnes qui ont été hospitalisées dont l’état de santé s’est amélioré et en nécessite plus une hospitalisation mais qui ne peuvent rentrer dans leur hébergement, que ce soit par exemple des maisons de repos ou des institutions pour personnes handicapées. Mais on accueillera aussi des personnes qui se sont rendues aux urgences et ont été diagnostiquées Covid 19, dont l’état ne nécessite pas qu’elles restent à hôpital mais qui, une fois encore, ne peuvent pas être renvoyées chez eux.
L’ISPPC a été sélectionnée. L’AVIQ et l’INAMi aideront
L’ISPPC a en fait répondu à un appel de la Région Wallonne et met gracieusement les locaux à disposition. Et tout ça avec l’aide de l’AVIQ et de l’Inami.
« L’ISPPC offre la structure, explique Frédéric Dubois, le directeur de la communication de l’ISPPC. Ici, c’est une unité complète de 19 chambres, certaines simples, d’autres doubles. Et notre personnel d’entretien se chargera de l’hygiène, et les repas viendront de la cuisine de l’hôpital Van Gogh. »
Le financement viendra de l’AVIQ et de l’INAMI
« Notre rôle, à nous l’AVIQ, complète Brigitte Bouton, inspectrice générale Santé à l’AVIQ, est d’apporter un financement à ces structures intermédiaires pour tout ce qui concerne la logistique, et le financement des soins de santé est apporté par l’INAMI. Pour Charleroi, c’est l’ISPPC avec l’hôpital Van Gogh qui met à disposition, toute son infrastructure pour la structure intermédiaire de Charleroi. C’est à eux à constituer les équipes. Elles sont déjà sur place. Simplement, c’est la rémunération qui sera mise à charge des financements publics d’une autre manière que d’ordinaire. »
L’ISPPC précise que, selon la convention, le personnel soignant viendra de l’opérateur désigné qui est le Service Intégré de Soins à Domicile Carolo. L’initiative, elle, fait l’unanimité.
« Ces structures, conclut le directeur de la communication de l’ISPPC, servent un peu de tampon pour éviter une contamination dans les maisons de repos. Et ça permet aussi de limiter le temps d’hospitalisation et de libérer des lits dans les unités COVID. »
Et pour les structures intermédiaires, une centaine de demandes ont déjà été reçues. Mais il faudra encore attendre que l’INAMI et l’AVIQ finalisent leurs modalités de financement pour qu’on puisse accueillir les premiers patients. Le plus rapidement possible, on l’espère.