2023 approche à grand pas. Mais vous le savez, qui dit nouvelle année dit souvent changements. Et justement, dès janvier, certains véhicules seront interdits sur les routes wallonnes. Une mesure qui date de 2019 et qui a pour but de lutter contre la pollution atmosphérique et d'améliorer la qualité de l’air. Mais comme vous allez le voir, la législation a du plomb dans l'aile...
Vous avez probablement aussi vu passer cette info. Certains véhicules seront interdits de circuler dès janvier 2023 en Wallonie, qui va devenir une zone de basses missions comme Bruxelles par exemple. Il s'agit de véhicules immatriculés une première fois avant 1996 mais l'info n'est pas arrivée chez de nombreux professionnels du secteur...
Philippe Préat, gérant d'un garage de véhicules d'occasion à Biercée, dans l'entité de Thuin, nous explique: "Ca va créer des problèmes pour de nombreuses personnes, notamment celles pour qui il sera impossible d'acheter un nouveau véhicule, même s'il est d'occasion car les prix de ces derniers ont aussi beaucoup grimpé ces derniers temps. Si l'alternative, ce sont les transports en commun, c'est aussi très compliqué dans la Botte du Hainaut parce que l'offre est tout simplement insuffisante. Un bus le matin, un bus le soir, comment voulez-vous vous déplacer autrement qu'en voiture? Quant à cette mesure, les clients m'interpellent, me posent des questions et je ne peux rien dire. Je ne sais pas même si ça a été voté ou pas... On ne sait pas sur quel pied danser !"
Si la mesure a été adoptée en 2019, elle n'est pas prête à être mise en application dès le début de l'an prochain, tant la situation est floue...
"A Anvers, Gand ou encore Bruxelles, il y a eu une grande communication à ce sujet pour permettre aux usagers de trouver des solutions s'ils sont concernés. Ici, ce n'est pas le cas et on est à deux mois du début de la nouvelle règle. Il semble évident qu'il y ait eu un retard dans les procédures. L'interdiction est aussi signalée sans la moindre sanction. A quoi bon? Qui va s'y tenir sans le risque d'une sanction? Il y a aussi peu d'infos validées concernant les compensations et les exceptions, pour les ancêtres notamment pour lesquels il a été question d'une tolérance de 3000km par an mais, là non plus, rien de validé. Techniquement, rien ne changera en janvier 2023", détaille Olivier Duquesne, journaliste au Moniteur automobile.
On se dirige plus que probablement vers un report de la mise en application et donc, de l'interdiction de circulation de ces véhicules...