Ce samedi, les magasins de bricolage et les pépiniéristes ont pu officiellement rouvrir après un mois de fermeture. Des commerces pris d’assaut dès le matin. Cette réouverture, c’est une bonne nouvelle pour le secteur mais également pour les clients.
"J'attends depuis 7h45!"
Il est 8h du matin et la file commence déjà à s’allonger devant ce magasin de bricolage de Loverval. Tous les clients attendent avec impatience l’ouverture. "Je suis là depuis 7h45. Je m'attendais à ce qu'il y ait une grosse cohue dans le magasin" nous confie un client.
Sur le parking, on désinfecte les caddies. Un grand écran rappelle les mesures en vigueur. Après un mois de fermeture, les équipes ont dû s’organiser pour cette réouverture. Le gérant organise un briefing quelques minutes avant de laisser entrer les nombreux clients. "Cela fait un mois que le magasin est fermé. On a fonctionné avec des livraisons avec une équipe très réduite. C'était une période assez compliqué. En deux jours, il a fallu remettre tout en ordre, remettre les équipes sur pied. Hier, on s'est employé à cela. On a renforcé l'équipe avec des étudiants" explique François Liesse, gérant du magasin de bricolage.
C’est le gérant qui filtre à l’entrée, ici 30 clients sont acceptés à la fois dans le magasin. Et dès 8h30, on se presse pour acheter de nombreux articles. Les clients, eux, sont ravis. "On peut s'occuper ainsi, réparer, travailler dans la pelouse pour enlever les mauvaises herbes" commente un client. "J'avais besoin de plusieurs matériaux comme du sable et d'autres choses pour bricoler. L'ouverture, c'est une bonne nouvelle" surenchérit un autre.
Le personnel prêt et équipé
Cette enseigne emploie une quinzaine de personnes qui sont ainsi remises au travail. "Le sentiment général c'est qu'on est tous contents. Il y a des craintes c'est certain. Mais dans l'ensemble, on est contents. On est très bien équipés : on a des gants, on a des masques, tout est mis en place pour avoir une sécurité optimale" détaille une caissière. Si tout a été organisé, cela n’a pas empêché d’avoir un petit couac technique avec le Bancontact.
"Il était grand temps de pouvoir rouvrir pour vendre"
Un peu plus loin, on retrouve un pépinièriste également pris d’assaut. Même si ici l’activité n’avait pas entièrement été arrêtée. "On a toutes nos plantes. Et on a continué à travailler et à préparer la saison. Tout est de stock. On avait de l'entretien pour conserver les plantes donc il était grand temps de pouvoir rouvrir pour vendre" estime Sandry Raunet, gérant d'une pépinière.
Comme tout le secteur, ce pépiniériste est touché mais il a réussi à limiter la casse grâce à son système de livraisons tout même fastidieux. "Cela demande énormément de travail. Il fallait réceptionner tous les mails, les traiter, préparer les commandes, charger et aller livrer. On avait deux personnes à temps plein qui s'occupaient des commandes et deux de la livraison. Mais cela n'a rien à voir par rapport à un magasin ouvert. On a limité les dégâts sur les plantes de printemps qu'on a pu vendre" remarque le patron.
Cette réouverture, c’est aussi un soulagement pour les clients qui ont hâte de pouvoir jardiner. "C'est le début de la saison, on est déjà en retard pour certains produits et certaines semences. Donc je viens voir ce qu'il y a. C'est très bien comme cela, cela nous donne une occupation" nous explique un client. "On va pouvoir faire son jardin" se réjouit une cliente. "C'est bien pour tout le monde, pour le moral, pour s'occuper puis le bon temps arrive" ajoute un autre client.
Mesures sociales pour certains, mesures économiques pour d’autres. Ce qui est certain, c’est que l'ouverture de ces commerces, parfois critiquée, ravit beaucoup de monde.