Selon le site enseignons.be, 90% des enseignants sont contre la réouverture trop rapide des écoles. Hier, le Conseil National de Sécurité a décidé que les élèves du fondamental et du secondaire ne réintégreraient pas les classes avant le 3 mai au plus tôt. Ca ne rassure pourtant pas les profs. D’autant que les examens sont supprimés.
Rouvrir les écoles trop tôt serait catastrophique
Les écoles ne rouvriront pas avant le 3 mai. Mais ça ne soulage que partiellement les inquiétudes des enseignants. Faire rentrer les élèves trop tôt serait une catastrophe. D’après le site enseignons.be, 90% des profs sont défavorables à ce que les écoles fassent parti des premières structures publiques à rouvrir après le confinement.
« Moi, témoigne Mégane Bracq, qui est professeur de cours généraux à Montigny-le-Tilleul, je suis dans les 90% de ceux qui ne veulent pas rentrer à l’école trop tôt, parce que les écoles sont des lieux de propagation du virus. Et les enfants n’auront peut-être pas les bons réflexes d’hygine, comme de jeter leur mouchoir quand ils se sont mouchés ou d’avoir des distances avec les autres. Ils n’iront pas tous ces petits pour empêcher la propagation du virus. Donc pour moi, ce serait une mauvaise idée de commencer par rouvrir les écoles en premier. Je me demande quand même comment on peut garder un mètre de distance dans une classe quand les élèves ont parfois besoin d’attention. »
Et les enseignants se posent aussi de savoir si les écoles disposeront d’assez de matériel sanitaire. Y’ aura-t’il assez de gants, de masque, de désinfectant? Et quand ce matériel sanitaire sera-t’il à disposition?
Une crainte d’autant que les examens sont annulés
La crainte d’une décision à la française reste encore présente chez nos enseignants, même si le Conseil National de Sécurité a reporté la rentrée à au moins le 3 mai, si toutes les conditions sont réunies.
« Ca m’inquiète pour moi, mais ça m’inquiète aussi pour les élèves, poursuit l’enseignante. Parce que ceux qui doivent passer leur CEB, ou autre certificat. C’est inquiétant parce que ça risque de leur poser des lacunes pour l’année prochaine. Mais il vaut mieux que leur santé soit préservée. Et tant pis s’ils passent leurs éprouves par après. »
Cette année, il a été décidé que tous les examens, autant CEB, CE1D et CEES qu’examens de fin d’années sont supprimés. Mais la crainte est que les connaissances ne puissent pas être acquises pour l’an prochain. L’angoisse des profs reste bien présente.
« Je peux dire que ça me me stresse, conclut Ménage Bracq. Parce que je ne sais pas du tout dans quoi on va s’engager une fois qu’on va revenir. Je ne sais pas comment ça va être organisé. Ca m’inquiète. »