« Mon enfant suit un cours de hip hop dans une école de danse de Marcinelle, le cours a été supprimé vu le Covid 19 mais l’on ne nous reverse pas une partie la somme que nous avions payée et nous ne trouvons pas ça normal ». Ce courrier nous l’avons reçu à Télésambre mais tant la maman qui nous l’a adressé que l’école souhaitent rester anonymes. D’accord ! Mais nous avons voulu en savoir un peu plus sur la situation du secteur.
Au centre du « litige », la décision des écoles de danses carolos de ne pas rembourser une partie des abonnements payés pour la saison 2019/2020. Alors que les cours et leçons ont été suspendus depuis le 15 mars. Dans les faits, cependant ils sont peu de parents finalement à la contester.
« Cette décision a été prise en concertation entre les différentes institutions de la région et nous ne l’avons pas fait de gaîté de cœur, nous confie Mona-Lisa Maglio la directrice de Temps Danses Urbaines, « d’ailleurs chez nous, les parents se sont montrés compréhensifs. Sur les 150 élèves qui fréquentent notre cours, un seul a posé la question et quand nous lui avons présenté la situation, il a très bien compris .»
La corde au cou !
L’argument, il se pose en terme de viabilité ! Et cela a d’ailleurs été expliqué lors d’une lettre envoyée aux parents:
« Nous ne recevons pas de subsides, nous vivons uniquement de nos abonnements ,des recettes de nos différents activités, des stages ou animations et de l’organisation des spectacles de fin d’années. C’est de là que nous tirons 100% de nos revenus. Or tout cela tombe à l’eau avec le Covid-19 » nous explique Mona- Lisa qui se fait un peu la porte-parole du secteur.
« Si nous devions rembourser , cela représenterait 30% de notre chiffre d’affaires alors que nos charges, elles sont toujours là. Nous avons mis 2 personnes au chômage technique sur 4 et au niveau loyer, nous avons la chance de payer une somme relativement réduite pour notre salle mais nous sommes sur la corde raide. Les abonnements perçus, c’est ce qui nous assure un peu de trésorerie jusqu’au mois de septembre et de ne pas devoir déposer le bilan."
Pas d’aides officielles
« Si nous devons rembourser renchérit une autre, nous devons mettre la clé sous le paillasson « Le propriétaire des locaux que nous louons n’a pas accepté que nous suspendions notre bail ou de revoir notre loyer. Et que l’on ne nous dise pas que nous allons bénéficier des aides liées au Covid-19, ce n’est pas le cas, nous nous sommes heurtés à des refus »
Comme Mona-Lisa Maglio l’explique," à Temps Danses Urbaines, nous ne sommes pas reconnus par la Fédération Wallonie- Bruxelles et donc nous ne pouvons pas bénéficier des aides dégagées pour soutenir les artistes et créateurs, Il en va de même en ce qui concerne une reconnaissances des fédérations sportives. Nous n’entrons finalement dans aucun cadre et il faudra qu’un jour, on rediscute enfin de notre statut. »
Pour ce qui est des parents, je tiens toutefois à les rassurer, une fois que nous aurons la tête hors de l’eau, il n’est pas exclu que nous ne fassions pas un geste, nous ne demanderions pas mieux mais là pour l’instant il y va de notre survie »