Et les cours à distance, c’est aussi et peut-être surtout une nouvelle façon d’apprendre. Il faut s’y habituer, se discipliner et adopter un autre rythme de travail. Je vous propose de découvrir comment le vit une étudiante gerpinnoise qui suit des cours de droit à Saint-Louis.
Pas facile de s’adapter
Coline a cinq cours de base. Et pour ces cours, tous les profs se sont manifestés pour donner les cours à distance.
« Soit ils le font en live aux heures de cours, explique Coline. Et là, c’est chouette parce qu’il y a une interaction avec eux. On peut leur poser des questions. Soit ils enregistrent des podcasts et on doit les écouter quand on veut ou quand on a le temps. C’est un peu moins motivant parce qu’on a juste l’impression d’écouter une voix qui parle un petit peu dans le vide. Ca demande quand même beaucoup plus de temps de travail? Notamment parce que, souvent, on n’a pas l’image et il faut se concentrer seulement sur le son. Parfois les profs parlent beaucoup plus vite, et nous on doit compléter une fois qu’on a ré-écouté tout le cours. Par exemple, la semaine passée, j’ai voulu compléter mes notes de deux heures de cours. Et ça m’a pris quatre heures. »
« C’est un peu comme un blocus infini… »
Coline suit aussi des cours donnés en anglais et en néerlandais, ce qui est encore plus compliqué dan un enseignement à distance. Le travail est là, mais l’ambiance d’étude loin des auditoires est particulière.
« On a l’impression d’être dans un blocus infini, continue l’étudiante gerpinnoise. Mais ce qui est bien, c’est qu’on essaye tous de s’entraider. On essaye de bosser ensemble par Skype, aussi pour ne pas perdre le contact. Si cette crise a révélé quelque chose, c’est une belle solidarité entre les étudiants. »