Cette année, la 8e édition de l’Enquête Nationale d’Insécurité Routière s’est focalisée sur le vélo. Le vélo électrique est en progression constante dans notre pays : de 10% d’utilisateurs en 2018, on est passé à 13% en 2019 et 16% cette année. Le nombre de cyclistes est en augmentation à Bruxelles et en Flandre… mais pas en Wallonie.
Pour la 8e année consécutive, l’institut Vias a réalisé une grande enquête sur le comportement des Belges en matière de déplacements, leur sentiment d’insécurité dans la circulation et leur adhésion à certaines mesures de sécurité routière.
Voici quelques constats :
La province de Hainaut est celle où les usagers de tous types se sentent le plus en insécurité, surtout les cyclistes. Même les usagers du bus disent être davantage en insécurité que dans les autres provinces.
Les transports en commun sont boudés en Wallonie. 83% des Belges se sont déplacés au volant d’une voiture, l'an dernier. Elle reste le mode de transport le plus apprécié du pays dans les 3 Régions. En Wallonie, seule 1 personne sur 3 a empruntés les transports en commun au cours de l’année écoulée.
Le vélo par contre, gagne en popularité au niveau national. Un peu plus de la moitié des Belges (51%) ont enfourché leur bicyclette l’année passée. Le pourcentage de cyclistes continue d’augmenter en Flandre (de 63 à 69%) et à Bruxelles (de 28 à 30%), mais il reste très peu utilisé par les Wallons (de 25 à 24%).
En Belgique, en général, 13% des personnes interrogées avaient indiqué avoir utilisé un vélo électrique, cette année ils sont 16%, soit 1 Belge sur 6.
Pourquoi le vélo électrique est-il moins populaire en Wallonie ?
De manière générale, motards et cyclistes se sentent en insécurité sur les routes belges. Ils se sentent nettement moins en sécurité que leurs homologues flamands, certainement en raison du manque d’infrastructure en Wallonie.
En Hainaut, Les cyclistes sont, de loin, ceux qui se sentent le plus en danger sur le réseau routier et ce sentiment a encore augmenté par rapport à l’an dernier (de 5,9 à 6,2 %). C'est dans cette province que le pourcentage d’habitants ayant roulé à vélo au cours de l’année écoulée est le plus faible : 21%.
La vitesse, est un autre problème majeur sur la route. L’Enquête Nationale d’Insécurité Routière s’est également penchée sur le comportement dangereux des usagers de la route. Et le problème majeur reste la vitesse. Le pourcentage de conducteurs indiquant dépasser chaque mois les limitations a augmenté, surtout hors agglomération: de 27 à 32% sur autoroute et de 31 à 36% hors agglomération.
Les habitants du Hainaut sont ceux qui roulent le plus souvent sans boucler leur ceinture (1 sur 10) et en téléphonant sans kit mains libres.
La moitié des cyclistes roulent sous l’effet de l’alcool
Les cyclistes aussi ont été sondés à propos de leurs comportements à risque. La moitié d’entre eux indiquent rouler à vélo sous l’emprise de l’alcool, mais ce phénomène touche principalement la Flandre. Selon les chiffres officiels d’accidents, 54% des cyclistes contrôlés impliqués dans un accident étaient sous influence au cours des nuits de week-end.
43% des cyclistes indiquent également emprunter la piste cyclable à contresens quand c’est interdit. Le risque d’avoir un accident avec un véhicule motorisé s’en trouve accru car le conducteur de celui-ci ne s’attend pas à voir surgir un cycliste à contresens.
Les 3 mesures qui font l’objet de l’adhésion sociale la plus forte de la part de la population sont, dans l’ordre, l’obligation du port du casque pour les jeunes cyclistes (85% de pour), l’augmentation du nombre de contrôles concernant l’usage du GSM au volant (83% de pour) et la tolérance zéro en matière d’alcool pour les conducteurs novices (83% de pour).Les habitants du Hainaut sont les moins convaincus par la nécessité de mener davantage de contrôles, tant en matière de vitesse qu’en matière de GSM au volant.
Différentes mesures sont envisageables pour lutter contre les embouteillages. Parmi elles, les avis divergent sensiblement pour ce qui est de la taxe kilométrique intelligente. En Wallonie, 30% y sont favorables mais près de 51% s’y opposent. C’est dans le Hainaut que le nombre de partisans de cette mesure de mobilité est le moins important : seulement 28%.
Mais un effort de communication doit être fait notamment en ce qui concerne : les zones 30. En Flandre, 39% sont pour ; à Bruxelles, ils sont 30% et en Wallonie seulement 22%.
Tous les résultats de l'Enquête Nationale d'Insécurité Routière 2020 se trouvent sur www.enquetevias.be.