Un peu de culture, avec "Kontakthof", un grand classique du "Tanztheater de Wuppertal du répertoire de Pina Bausch", qui sera sur la scène au Charleroi-Danse mais délocalisé au Palais des Beaux-Arts pour trois soirs. Un ballet, qui dépasse la danse classique. Voici un petit avant goût de ce spectacle.
Après « Nelken » en 2019, on retrouve une nouvelle pièce importante du répertoire de « Pina Bausch » danseuse et chorégraphe allemande décédée en 2009. "Kontakthof" sera présentée sur la scène de Charleroi Danse mais vu l’ampleur du décor, elle est délocalisée au Palais des Beaux-Arts du Palais des Beaux-Arts, un spectacle qui incarne une mémoire vivante de l’histoire de la danse.
"Je pense que c’est la partie la plus belle de l’oeuvre de Pina. Déjà dans les années 70, lorsqu’elle a débuté, elle avait une troupe internationale. C’est magnifique que toutes ces cultures s’assemblent mais l’oeuvre parle de ce que c’est d’être humain, de ce qui fait que nous sommes tous similaires", explique Julie Shanahan, directrice des répétions.
"Kontakthof" est une pièce de ballet qui dépasse la danse classique. Elle est tout de même très ancienne dans l’histoire de la danse contemporaine, elle a été créée en 1978, mais elle reste relativement récente dans l’histoire du ballet indique Julie Shanahan.
"Cela n’a pas été adapté du tout mais, bien sûr, de nouvelles personnes jouent cette pièce, qui a également été jouée par des personnes de plus de 65 ans tout comme par des adolescents. Certaines personnes ont l’ont déjà jouée, d’autres pas. J’ai le sentiment que tout le monde peut la jouer et que tout le monde peut y trouver quelque chose qui le concerne personnellement."
Rivalités, jalousies, séduction, tendresse, solitude, désir et violence, tout se mélange à travers cette pièce.
"C’est à propos de nous dans la société et de ce que l’on attend de nous. C’est à propos de comment réagissent et se conforment les individus au sein d’un plus grand groupe et comment nous devons, très souvent, nous positionner par rapport à ce que les autres attendent de nous. Mais dans cette pièce, vous verrez, également, comment nous avons nos propres besoins et nos propres objectifs", raconte la directrice des répétions.
Sur scène, on retrouve les danseurs en costumes cintrés et les femmes porte de longues robes de satin, afin de marquer la temporalité indéfinie de la pièce.
"Je pense que c’est très très beau pour notre ballet car c’est une pièce de groupe. Tout le monde est sur scène et tout le monde doit interagir avec les autres. C’est une pièce très tendre. C’est aussi un véritable défi car cela dure 3h et demi et durant ce temps, tout le monde doit être présent et faire partie du voyage. Je pense que c’est un spectacle magnifique à jouer pour nous", conclu Julie Shanahan, directrice de répétions.
Kontakthof fait escale à Charleroi durant 3 jours, un événement marqué donc par Charleroi-Danse et la scène du Palais des Beaux-Arts. Les Carolos auront donc l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’univers de Pina Bausch qui laisse toujours place à l’incertitude propre du cours humain.