Sur les 262 communes que compte la Wallonie, 202 ont été admises au Service Régional des Calamités, c’est dire l’ampleur des inondations que l’on a subies ces deux dernières semaines.
Dans notre région, 16 communes font partie de cette longue liste, à savoir: Aiseau-Presles, Beaumont, Charleroi, Châtelet, Chimay, Farciennes, Fleurus, Froidchapelle, Gerpinnes, Hsh/Nalinnes, Les Bons Villers, Momignies, Montigny-le-Tilleul, Pont-à-Celles, Sivry-Rance et Thuin.
Mais sur quels critères se base-t-on pour que le fond des calamités intervienne ? « C’est une aide qui est octroyée par le gouvernement wallon suite à un phénomène naturel exceptionnel et nous apportons une aide complémentaire. Nous n’avons pas pour vocation d’indemniser au centime près les dommages », explique Sylvie Denis, la responsable du Service Régional des Calamités.
Car, pour que le phénomène naturel soit qualifié d’exceptionnel, il faut qu’il présente une période de retour statistique de 25 ans au moins et que son origine naturelle soit démontrée. « Il n’est pas obligé de conserver tous les biens endommagés pour le Fond des Calamités, rassure Sylvie Denis. Pour introduire une aide à la réparation, le sinistré doit introduire une demande en utilisant les formulaires disponibles https://interieur.wallonie.be/ et il a un délais d’un peu plus de trois mois. »
Quid aussi des véhicules qui ont été emportés, submergés et endommagés par les eaux ?
« Nous allons indemniser les véhicules qui ont au moins cinq ans et qui ne sont pas couverts en omnium ou mini-omnium. Pour que nous puissions indemniser, il faut que les véhicules soient immatriculés et assurés. » A savoir que si vous êtes en possession de deux véhicules qui ont été endommagés, un seul sera indemnisé, au choix.
Vous ne pouvez vous adresser au fond des calamités que dans deux cas: si vous pouvez démontrer que vous aviez droit, au moment de la catastrophe, à un revenu d’intégration et que vous n'aviez donc pas les moyens financiers suffisants pour souscrire une assurance incendie. Et ensuite, peu importe votre situation sociale, si les biens « non assurables » ont été endommagés et que les autorités ont reconnu les inondations comme « calamité naturelle ».
Le Fond des Calamités s’attend à recevoir près de 20.000 dossiers sur l’ensemble de la Wallonie mais il va falloir s’armer de patience puisque il n’y a, en tout, que trois personnes pour traiter l’ensemble des réclamations.