« Les maisons de repos sont de véritables bombes à retardement ». La formule est forte et elle est de Femarbel, la Fédération des maisons de Repos de Belgique. De plus en plus de cas de Covid 19 sont dépistés dans les résidences pour personnes âgées. Le matériel de protection n’est pas toujours suffisant. Et surtout, le personnel entre et sort tous les jours risquant d’apporter le virus aux aînés. Une situation qui inquiète les maisons de repos et a fait réagir Christie Moreale, la ministre wallonne de la santé.
« Les maisons de repos sont des bombes à retardement »
Depuis avant la mi-mars, les Maisons repos avait t pris des précautions contre le civid 19. Mas ça n’a pas suffi. Aujourd’hui, la fédération des maisons de repos, Femarbel, pousse un cri d’alarme. Les Maisons de repos seraient de vraies bombes à retardement. Même si elles s’organisent. Celles du CPAS de Charleroi, par exemple (sans doute comme beaucoup d’autres), es équipes sont divisées en deux et travaillent une semaine sur deux, spot sept jours de suite, quand même. Ce quiporte un coup au moral et au physique. Les inquiétudes sont partout. Vu les conséquences dramatiques que le virus pourraient causer dans ces maisons de repos qui accueillent des personnes âgées donc très à risques.
La ministre Morreale demande le test pour tout le personnel
La ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale demande donc un dépistage systématique de tout le personnel des maisons de repos. Elle demande l’aide du fédéral.
« Il me propose 6 000 testings, explique la ministre wallonne de la santé. J’en aurais besoin de 80 000 rien qu’en Wallonie. Si je n’en ai que 6 000, je commencerai quand même, mais je les attends avec impatience. Mais le problème se pose aussi pour les résidents revenant de l’hôpital. J’essaye de trouver l’équilibre pour ne pas aggraver la situation dans les maisons de repos. Mais en même temps soulager les hôpitaux. L’idée est de trouver des sas de décompression, des units spécifiques pour éviter la contagion dans les maisons de repos. »
Et la ministre de proposer des hôpitaux vides, comme à Liège, ou des centres de revalidation, par exemple.
Et dans les maisons de repos, on s’organise
« Dorénavant, complète Florie Lenoir, membre de la Direction Maison de Repos Les Héliades à Gerpinnes, quand une personne revient d’hospitalisation, l’hôpital doit nous fournir un certificat déclarant la personne non porteuse du coronavirus. Mais c’est clair que les porteurs, c’est le personnel. Ce n’est donc pas facile à vivre de se dire que c’est peut-être nous qui faisons entre le civid dans la maison de repos. »
« Dès que les pensionnaires hospitalisés revient à la maison de repos, témoigne Ariane Gancwajch, la responsable des maisons de repos du CPAS de Charleroi, ils sont mis en isolement pour au moins une semaine à quatorze jours. Mais c’est clair qu’il règne une ambiance anxiogène dans les maisons de repos. Pourtant, il faut insister sur al grande solidarité qui s’est mise en place.»
Une solidarité bienvenue, mais qui ne suffira malheureusement pas. La Fédération des maisons de repos demande aussi de garantir et d’accélérer la livraison du matériel de protection. Pour éviter que la bombe à retardement n’explose…