Le VIH ou le sida reste un sujet d'actualité pour de nombreux Belges. Malgré une situation stable, en Belgique, la sensibilisation et la communication des associations autour de ce sujet restent encore timides chez les jeunes.
La Belgique, fait pourtant partie des pays possédant une situation "stable". Au niveau des chiffres, 597 nouvelles infections ont été diagnostiquées, une donnée correspondant à une augmentation globale de 14 % (entre 2021 et 2022, notamment). Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer sur l'évolution du sida, même si certains experts de la santé préfèrent rester prudents.
"En ce qui concerne le VIH, on peut dire que la situation n'est pas totalement sous-contrôle, mais elle n'est pas mauvaise non plus. En Belgique, on a atteint les objectifs fixés en prévision du sida 2030, mais si l'on regarde les autres IST (maladie sexuellement transmissible), les chiffres sont, là aussi, particulièrement inquiétants", Rudy Gooris, Directeur ASBL Sida-IST Charleroi-Mons
Un sujet encore tabou dans certaines familles
Si la situation chiffrée reste sous contrôle, la question du VIH, elle, reste encore tabou dans l'une ou l'autre famille. Un manque d'information et de communication qui ne se retrouve pas toujours dans les cours ou dans le cercle familial. Pour Ambre et Loïc, le VIH est un sujet qu'il faut apprendre à démystifier dans les foyers :
"Il ne faut pas être gêné d'en discuter avec les parents, même si pour certains, le sujet reste complexe. Il ne faut pas oublier qu'on peut tous en être victime".
"Les gens ont peut-être "honte" d'en parler. De notre côté, ce n'est pas un sujet qu'on aborde, y compris avec nos parents ou nos grands-parents. Personne ne nous en parle et peu de monde nous pousse à nous rendre dans un salon de dépistage".
Une jeunesse avertie
Pourtant, malgré une communication difficile, Rudy Gooris, membre de l'ASBL Sida-IST, souligne un point positif : les jeunes prennent davantage au sérieux la maladie et n'hésitent pas à se prémunir contre tout risque éventuel.
"Pour beaucoup de jeunes, la sensibilisation fonctionne, mais elle doit être renforcée. Quand elle est présente, oui, ça fonctionne, mais il faut une présence plus élargie et qu'on puisse mieux informer les jeunes sur la situation".
Alexandre Degryse