Si la Sambre a le don de charmer tous les plaisanciers qui l’empruntent dès les premiers jours du printemps, il faut néanmoins qu’elle se fasse draguer. C’est-à-dire que l’on retire une couche de sédiments qui s’est accumulée au fil des années et des saisons. Une processus qui doit s’opérer à coup de pelle pour que les bateaux puissent embrasser la rivière sans embuche.
Sur la Sambre, on profite de la basse saison du trafic fluvial pour effectuer un dragage. C’est une opération qui doit s’effectuer tous les 4 ans. « Le dragage permet d’assurer la navigation aux différentes bateaux de commerce et de plaisance. Mais l’accumulation de sédiments diminue la capacité d’écoulement du cours d’eau et peut donc augmenter le risque d’inondation », précise Alexandre De Mathelin, l’ingénieur chargé du projet.
Les endroits pour lesquels il faut draguer font dans un premier temps l’objet d’une étude où tout est calculé au centimètre près. « Les districts locaux envoient aux Voies Hydrauliques de Wallonie l’accumulation de sédiments au niveau des chenaux d’écluse et/ou des quais. C’est à ce moment-là que l’on intervient pour réaliser une bathymétrie afin de déterminer la topographie de la rivière. »
Minimum 2m20 de tirant d’eau sur la Sambre !
L’accumulation de ces sédiments près des écluses est plus important qu’au milieu du bief. Pour la Haute-Sambre, on harmonise le tirant d’eau à 2m75. « Le débit d’eau, au niveau des chenaux de l’écluse, est très bas donc les sédiments s’accumulent plus vite. »
Une fois enlevés, les sédiments prennent la direction de Visé pour y être traités. Ils sont alors utilisés pour recouvrir certaines décharges.
Cette boue est de très bonne qualité nous dit-on et les dragueurs n’ont rien trouvé de plus. Un curage nécessaire pour cette partie de la Sambre qui prendra fin d’ici quelques semaines à l’écluse n°5 de Thuin.
O.Boh