Ce lundi débute la semaine de la médiation, des avocats du barreau de Charleroi avaient rendez-vous à la Maison des avocats pour mettre en avant la médiation, encore trop méconnue du grand public. Une manière de rappeler que certains différends peuvent être réglés en-dehors des procédures habituelles, souvent longues et coûteuses.
Régler un litige de voisinage, locatif ou encore un différend familial peut se régler ailleurs que devant les tribunaux. C’est la médiation, c’est une alternative moins longue et peu coûteuse. « On a en litige deux personnes et elles ont sans doute besoin de se parler ou au moins de se rencontrer. La médiation va dans cette optique en se disant qu’on va régler les choses, qu’on va jusqu’au bout et on va faire en sorte qu’on puisse se respecter », explique Virginie Luise, médiatrice.
En ayant recours à la médiation, cela permet de soulager les cours et tribunaux. Le juge de paix peut aussi renvoyer une affaire vers la médiation. « On m’a demandé un jour la garde alternée d’un chien entre des époux qui se séparaient, confie le juge de paix, Vincent Delforge. C’est le juge de paix qui est compétent, car le chien est considéré comme un meuble, et donc j’ai envoyé cette affaire en médiation. Malheureusement, la médiation n’a pas abouti. »
La médiation ne marche pas à tous les coups, mais c’est un gain de temps et d’argent.
« Si l’on dépose une requête aujourd’hui devant le tribunal, on a une attente de deux mois ou trois voire plus, en fonction du tribunal et de ses disponibilités. En médiation, vous téléphonez aujourd’hui, vous pouvez avoir un rendez-vous la semaine prochaine sans problème », informe le vice-bâtonnier, Emmanuelle Attout.
Depuis 2018, les avocats doivent proposer à leurs clients ce type d’alternative qu’est la médiation. En pratique, on est loin du compte.
Évidemment, tout le volet pénal ne peut se retrouver en médiation, mais pour le reste, il n’y a pas d’exception, si, et seulement si les deux parties arrivent à se mettre d’accord pour aller justement en médiation.