Aujourd'hui, c'est la journée mondiale contre cancer et en ce début de l'année 2021, on constate une chose: la pandémie a refroidi certains patients à se faire dépister. Ce qui a pour conséquence qu'une moitié des diagnostiques n'a pas été posés et qu'une surmortalité des cancers pourraient arriver dans les prochain mois ou prochaines années.
En Belgique, un homme sur trois et une femme sur quatre se verront diagnostiquer un cancer avant leur 75 ans. Les cancers du côlon, des poumons, de la prostate et du sein représentent à eux seuls la moitié des cancers. « Il est très important de se faire dépister contre le cancer du sein parce que grâce à cela, il y a une diminution de la mortalité par cancer du sein, avance la radiologue en charge des mammographies à la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies, Anne-Sophie Cardinael. Il faut savoir que c’est la première cause de mortalité chez la femme et si 70% de la population se dépiste, il y aura 30% de mortalité en moins. »
La Covid-19 baisse le nombre de dépistages !
Mais l’année 2020 a considérablement fait chuter les chiffres du dépistage. La cause est évidemment la crise sanitaire et les prochains mois risquent de faire exploser le nombre de cancers.
« Quand on attend trop longtemps, la maladie peut se disséminer dans le corps, avoir des atteintes ganglionnaires en-dessous du bras et qui nécessitent de la chimiothérapie. Malheureusement, si on a attendu trop longtemps, il y a les métastases qui vont se déposer ailleurs dans le corps sur les os ou le foie par exemple. »
Pour le cancer du sein, une femme doit se faire dépister tous les deux ans à partir de son 50e anniversaire. S'il y a des antécédents familiaux, les spécialistes recommandent de faire le dépistage tous les ans.
La baisse significative des cancers n’est pas une bonne chose en soi car si les dépistages ont baissé, les cancers avancés risquent d’augmenter et donc les décès aussi. Cela pourra faire malheureusement partie des conséquences collatérales de cette pandémie du coronavirus.