Anne Prignon, la patronne de Sambrinvest et ex-directrice adjointe du cabinet de l’ancien ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) doit se mettre en ordre avec le décret gouvernance du gouvernement wallon. C'est une assurance-groupe qui est à l'origine du problème.
C’est le 27 octobre dernier, en commission du Parlement de Wallonie, que le ministre de l’Economie Willy Borsus a informé les députés de cette irrégularité au décret dont il a la tutelle. Comme l’ont relayé nos confrères de la DH ce week-end, elle concerne le respect du dispositif du mécanisme de pension.
En clair, alors que depuis 2017 un décret gouvernance prévoit notamment la limitation des mécanismes d’assurance-groupe au système des contributions définies, Anne Prignon continue de percevoir depuis cette mesure, une assurance-groupe « but à atteindre », ce qui signifie un montant qui vient s’ajouter à la pension légale.
Un problème qui n'est pas nouveau
Chez Sambrinvest, on explique que le problème vient du fait qu’en 2015, l’intercommunale a changé d’assurance groupe. Mais la mise en place de cette formule d’assurance a mis du temps pour être appliquée à l’ensemble du personnel concerné. « Il s’agit de démarches longues et laborieuses auprès de la compagnie d’assurances qui n’est pas du tout réactive », précise le responsable communication de Sambrinest Basile Vellut. « Mais nous y travaillons sérieusement avec notre juriste qui fait tout pour régulariser la situation au plus vite » ajoute-t-il.
"La directrice générale de Sambrinvest partira à la retraite d’ici deux ans et elle tient à ce que tout soit clarifié au plus vite. Ce changement d’assurance groupe pour être en phase avec le décret wallon, engendrerait un différentiel financier de l’ordre de 3.000 euros ».
De son côté, le cabinet de Willy Borsus a envoyé un courrier à Anne Prignon pour la sommer de régulariser cette situation sans délai. Mais jusqu’ici, aucune demande de remboursement n’a été faite, simplement une demande de régularisation.